9ème Congrès panafricain 2024 à Lomé: Un énième rendez-vous aux frais du contribuable

Le Togo de Faure Gnassingbé n’en finit plus d’accueillir des évènements de pointe. Du sommet africain sur la sureté et la sécurité maritimes et le développement en Afrique, à la conférence de Lomé sur les transitions politiques et la lutte contre le terrorisme au Sahel et en Afrique de l’Ouest, point n’est besoin de démontrer comment ce petit pays a su se donner le beau rôle quant à l’organisation de sommets, conférences et autres panels à notoriété internationale. Il n’y a pas à dire, le Togo a fait du chemin. Seulement, cette propension à presque quémander les évènements de nos autorités n’a jamais eu pour impact de booster une économie togolaise qui continue de se chercher. On en vient à se demander s’il en vaut encore la peine. Le 9ème congrès panafricain annoncé à son de trompe par  Robert Dussey connaitra le même sort que les autres. Il sera aussi futile que budgétivore.

    Lomé accueillera, du 22 au 25 octobre 2024 le 9ème Congrès panafricain. L’annonce a été faite le 4 décembre dernier à Pretoria en Afrique du Sud par Robert DUSSEY, dans le cadre de la Première réunion régionale Afrique australe préparatoire à ce 9e Congrès. L’objectif de cette réunion étant d’établir des ponts institutionnels entre les pays de la Région Australe et leurs diasporas en prélude au rendez-vous de Lomé, elle a servi de cadre pour réfléchir sur des propositions à soumettre lors du Congrès de Lomé.

Placé sous le thème « Renouveau du panafricanisme et le rôle de l’Afrique dans la réforme des institutions multilatérales : mobiliser les ressources et se réinventer pour agir », ce congrès réunira les Africains du continent, de la diaspora, et les afrodescendants, comme on peut le lire sur le site officiel de la diplomatie togolaise qui ajoute qu’en amont de l’événement, « plusieurs conférences préparatoires se dérouleront dans chacune des régions du continent.» Cela passera par l’installation des membres du Comité International du Congrès, la campagne de mobilisation et de communication internationale, l’installation des sous-comités chargés des travaux thématiques et la tournée du renouveau du panafricanisme dans plusieurs pays du continent et dans les diasporas.
    Lomé succède ainsi à Dar es Salam (Tanzanie), Kampala (Ouganda) et Johannesburg (Afrique du Sud) comme quatrième capitale africaine à accueillir ce congrès tenu aussi en en dehors de l’Afrique (principalement en Europe, à l’exception du 4è à New York). Lomé sera de nouveau sous le feu des projecteurs durant cinq bonnes journées au cours desquelles le destin du continent fera l’objet de plus d’une réflexion, entre panels et conférences. Lomé sera le centre du monde panafricain. Lomé, c’est cette capitale qui fait la part belle à ce qui se fait de meilleur sur le continent. Lomé a déjà prouvé par le passé sa capacité à organiser des sommets de cette envergure. Du sommet africain sur la sûreté et la sécurité maritimes et le développement en Afrique à la conférence de Lomé sur les transitions politiques et la lutte contre le terrorisme au Sahel et en Afrique de l’Ouest, Lomé n’a rien à envier aux autres capitales en termes d’accueils d’événements grandeur nature.

Un sommet qui compte pour du beurre
    Au jour le jour, l’image du Togo se trouve de plus en plus embellie, enjolivée, du moins est-ce ce que nous vantent les dirigeants du pays qui ne lésinent pas sur les moyens pour s’accaparer tous les événements. La capitale togolaise pourra, sans verser dans l’hyperbole, faire office de capitale de l’Afrique, à ce rythme. Non seulement elle a accueilli tous les grands événements qui se puissent organiser, mais encore Faure Gnassingbé et Robert Dussey sont de temps à autre mis à contribution en tant que médiateurs devant rabibocher des pays du continent en délicatesse avec l’occident. Lomé n’a donc pas volé ce 9ème congrès panafricain. ça, c’est pour l’image du Togo de Faure, pour le décorum, le flonflon. Mais à part ce cérémonial et son lot de dépenses aussi futiles les unes que les autres, on ne peut malheureusement pas en dire autant en termes d’opportunités que cet événement aurait pu générer au profit des Togolais. Au Togo, les sommets et conférences se suivent et se ressemblent, et l’enthousiasme qu’ils suscitent retombent aussi vite qu’ils ont vu le jour. Chaque sommet se solde par zéro aubaine pour les citoyens. Espérer que ce congrès panafricain contribue au changement des conditions de vie des citoyens serait se tromper sur toute la ligne. On peut être néanmoins sûr d’une chose qui reste la marque déposée des Gnassingbé : comme pour les autres sommets sans impact réel, ces dépenses massives se feront aux frais du contribuable. C’est un acquis à mettre sous verre.

Sodoli KOUDOAGBO

Source : Lecorrecteur

3 thoughts on “9ème Congrès panafricain 2024 à Lomé: Un énième rendez-vous aux frais du contribuable

  1. hahahahahaha mon journaliste c´est quoi ton problème? si le togo acceuille des réunions ou rencontre, c´est quoi ton problème?

    1. Cest son probleme. On est fatigué avec ce faux qui ne fait rien pour ce ays qu´il a tranformé en propriété privé et que les autres n´ont rien à dire. Ferme ta bouche. il n´a qu´à partir.

      1. Il n’a partir c’est ça ton programme politique? Comment les autres n’ont rien à dire, on ces partis politiques coquilles vides?

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