Lors de son discours sur l’état de la nation devant l’Assemblée nationale ce jeudi 21 décembre 2023, le président béninois, Patrice Talon, a annoncé son intention de “rétablir rapidement les relations” entre le Bénin et ses voisins ayant subi des coups d’État.
Talon a souligné qu’il était temps « de condamner, d’exiger et de faire le point », faisant référence particulièrement au Niger où, en juillet, un coup d’État condamné par la communauté internationale a renversé le président Mohamed Bazoum. Suite aux sanctions de la CEDEAO, le Bénin a fermé ses frontières avec le Niger, qui dépendait jusqu’alors du port de Cotonou.
Le président Talon a affirmé son engagement en faveur de la coexistence pacifique des nations et des peuples, insistant sur l’importance de rétablir rapidement les relations entre le Bénin et les pays où des coups d’État ont mis en péril les processus démocratiques.
« C’est cette même logique qui me pousse à exprimer aujourd’hui, notre volonté de voir se rétablir rapidement les relations entre le Bénin et les pays où les coups d’état sont intervenus pour remettre en cause les processus démocratiques », a déclaré Patrice Talon.
Le président Talon a exprimé son regret quant aux conséquences des sanctions imposées contre les pays touchés par les coups d’État. « Il est clair cependant que le Bénin n’a jamais voulu ni souhaité que les sanctions imposées par les organisations internationales aient pour effet de compliquer le quotidien des populations et de leur rendre la vie encore plus difficile », a-t-il expliqué. « Nous l’avons fait en exprimant notre réprobation et en restant ainsi en phase avec les valeurs de notre pays mais aussi en étant alignés avec les organisations régionales, sous-régionales, continentales, ainsi qu’avec la communauté internationale », a-t-il ajouté.
Ces déclarations interviennent quelques jours après l’annonce de la CEDEAO concernant sa nouvelle position sur la crise au Niger. L’organisation ouest-africaine ne vise plus seulement le rétablissement de Bazoum en tant que président, mais souhaite désormais un plan de transition impliquant un comité de médiateurs composé du Togo, du Bénin et de la Sierra Leone.
Le Bénin et ses voisins sont condamnés à vivre ensemble quels que soit les évènements qui puissent survenir. Comme le disait le Président Togolais Faure Gnassingbé, la sous-région Ouest africaine, ce sont les mêmes peuples, des peuples frères qui ne peuvent pas prendre les armes les uns contre les autres. Finalement le Président Béninois Patrice Talon retrouve la raison et envisage même de renouer les relations avec les pays voisins sans vraiment les nommer mais tout le monde sait qu’il s’agit du Niger, du Mali et du Burkina. Qu’est-ce que Patrice Talon voulait montrer en se mettant dans le groupe des pays va-t’en guerre de la CEDEAO ? Au nom de la restauration d’une démocratie venue de l’occident, Le Président Talon et quelques-uns de ses homologues voulaient mettre à feu et à sang le Niger, sans surtout chercher dans un premier temps à savoir ce qui s’était réellement passé, avant même de parler de dialogue. Heureusement que dans la CEDEAO, Il y a le Président Togolais qui a mis en jeu tout son poids diplomatique pour sortir la Communauté de cette logique guerrière.