« Nous ne ressentons aucune rancœur, ni ne nourrissons aucune rancune à l’égard de ceux qui ont humilié et assassiné nos ancêtres. Nous ressentons de la rancœur et nourrissons de la rancune à l’égard de notre incapacité à nous relever et à marcher fièrement devant la communauté humaine. » Se Osagyefo T. Asafo
L’Afrique a traversé une année 2023 extrêmement difficile, décorée d’une Grande Confusion.
Elle s’est proprement sautée dessus, a applaudi le putsch au Mali et a dénigré l’élection démocratique au Nigéria. Elle a voulu une élection transparente au Sénégal et a soutenu le renversement d’un président démocratiquement élu au Niger. Elle a expulsé l’armée française de son territoire et a reçu une milice russe Wagner en grande pompe. Elle veut la souveraineté et fait sous-traiter sa sécurité par la Russie.
Elle veut des élections pluralistes au Togo et refuse les consultations électorales au Burkina. Elle crie haro sur Alain Foka qui s’est installé à Lomé et félicite Nathalie Yamb qui organise le “Panafricanisme Awards” à Yaoundé.
Elle dénie au président Faure Gnassingbé, la qualité d’organiser un Congrès panafricain et ne dégage aucun candidat capable d’organiser ladite rencontre.
Elle saccage les institutions régionales en Afrique de l’Ouest et crée l’AES au Sahel.
L’Afrique a ainsi vécu un méli-mélo occasionné par les grands bouleversements mondiaux.
Le Grand Confinement d’abord, l’invasion de l’Ukraine ensuite et les putschs militaires enfin, ont été de trop en 2023 pour un continent déjà en panne en 2022.
S’il est tout à fait normal que les peuples soient confus devant l’imprévisibilité généralisée, il est aussi juste qu’une fois le choc passé, les mêmes peuples retrouvent leur lucidité et affrontent l’évènement avec brio.
C’est ce qu’ont fait par exemple les Occidentaux, quand confrontés au Grand Confinement et complètement perdus les premiers jours, ils ont retrouvé toute leur concentration, bâti une armée compacte et maîtrisé le terrible virus.
2023 a effectivement été vandale pour le peuple africain.
Notre peuple a complètement perdu le Nord, s’est mangé comme de chiens enragés.
Mais le méchant loup approche en 2024. Il s’était gavé de vieux chiens, les ancêtres africains.
« Il » c’est l’esclavage, c’est la colonisation, c’est la ségrégation, c’est l’apartheid, c’est la néo-colonisation, c’est l’impérialisme, c’est le racisme de domination, d’exploitation et d’exclusion.
Envers ce loup garou, « nous ne ressentons aucune rancœur, ni ne nourrissons aucune rancune. Nous ressentons de la rancœur et nourrissons de la rancune à l’égard de notre incapacité à nous relever et à marcher fièrement devant la communauté humaine. »
Nous devons transformer cette rancœur et cette rancune en trépied qui nous fait remonter et regarder enfin le monde de haut.
Ce trépied, c’est le consensus, la capacité à dompter nos dissensions et à marcher ensemble comme une armée solide et solidaire.
2024 doit absolument être l’année du rassemblement de tous les Africains aussi bien à l’intérieur du continent que dans la diaspora, afin que notre peuple remporte définitivement la bataille décisive sur son état de dominé.
Se Osagyefo T. Asafo