La manifestation prévue ce week-end à Lomé par la Dynamique pour la Majorité du Peuple (DMP) a été empêchée en raison du déploiement massif des forces de l’ordre au point de départ à Bè Gakpoto et à plusieurs endroits stratégiques de la ville.
Samedi, la circulation sur le tronçon Bè-Gakpoto – Bè-Djifakpota est restée fluide, comme c’est le cas tous les jours. La seule observation inhabituelle a été la présence en grand nombre des forces de l’ordre, fortement armées, le long du tronçon. Aucun rassemblement des militants de la DMP n’a été constaté.
Les seuls courageux qui ont bravé la peur et se sont rendus sur les lieux étaient les leaders de la DMP, eux-mêmes. Après un échange houleux avec le commandant du détachement de la gendarmerie, ce dernier leur a clairement indiqué qu’il était impossible de s’attrouper.
« Le commandant en chef du dispositif sécuritaire nous a signifié qu’ils ont reçu de leur hiérarchie la mission d’empêcher tout attroupement puisque la marche est interdite », rapporte Mme Adjamagbo-Johnson, Coordonnatrice générale de la DMP.
Pour l’opposante, « l’empêchement de la marche par le recours à la force armée révèle la vraie nature du régime qui prétend faire la paix à l’extérieur, mais mène la guerre à ses citoyens ». Elle considère toutefois cette entrave comme une « victoire politique ».
La DMP a voulu descendre dans les rues pour dénoncer entre autres: « le maintien en prison de plus d’une centaine de détenus politiques » et « la restriction des libertés publiques ». Mais le gouvernement togolais a interdit cette marche en avançant des raisons sécuritaires.