Depuis quelques semaines, les habitants de la Préfecture de Sotouboua, localité située à quelques 300 Km au Nord de Lomé, sont confrontés à une série de crimes qualifiée de rituels au regard des mutilations subies par les corps des victimes. Un autre fait étonnant est que ce genre d’horreur arrive fréquemment à l’approche d’échéances électorales au Togo.
Les enjeux liés aux élections en Afrique, et plus particulièrement au Togo, sont tellement importants que certaines personnes s’autorisent tous les moyens pour parvenir à leur fin c’est-à-dire sortir victorieux des urnes. Si la logique ou la raison voudrait qu’on exclue ce genre de réflexion, le constat empirique amène tout de même à explorer cette piste.
En effet, il est de plus en plus récurrent d’assister à des assassinats de personnes vulnérables (mineurs, jeunes femmes ou personnes du 3ème âge) avec amputations de parties sensibles des corps (tête, partie génitale etc…) lorsque les togolais s’apprêtent à aller à des élections.
Déjà en 2012, ces crimes dits « rituels » ont été commis dans la banlieue de la capitale Lomé avec une douzaine de cadavres de jeunes filles. En 2020, ce sont des mineurs, au nombre de 3, qui ont été assassinés et leurs corps mutilés dans la ville de Blitta. Et depuis le début de cette année 2024, une vieille femme âgée d’environ 80 ans qui a été tuée à quelques kilomètres d’Atakpamé, le corps amputé de sa tête. Désormais c’est la ville de Sotouboua qui fait les frais de ces crimes. Cette longue liste est relevée par des organisations et associations qui se sont insurgées contre ces atrocités.
A l’analyse, les périodes ou années durant lesquelles ces crimes sont commis correspondent à celles d’échéances électorales : d’abord en 2012, les législatives avaient été annoncées pour octobre avant d’être repoussées pour juillet 2013. Ensuite en 2020, il y a eu les élections présidentielles en février. Puis, cette année 2024 précisément en avril prochain, sont prévues les élections régionales et législatives.
S’agit-il d’une pure coïncidence ? ou alors d’un programme de rituel dont les auteurs se sentent ou se savent à l’abri ?
On avait cru que le Gabon était le pays par excellence de ces pratiques sataniques… Voilà que le Togo s’y met aussi, à vous en croire! Pauvre Afrique!