Le Niger a suspendu son accord militaire avec les États-Unis “avec effet immédiat”, selon le porte-parole du gouvernement de transition, le colonel Amadou Abdramane, portant ainsi un coup aux intérêts de sécurité américains dans la région.
Cet accord permettait au personnel militaire et civil de défense américain d’opérer depuis le Niger, qui joue un rôle central dans les opérations militaires américaines dans la région sahélienne et abrite une importante base aérienne.
La décision, annoncée samedi, intervient après la visite de hauts responsables américains dirigée par la secrétaire d’État adjointe aux Affaires africaines Molly Phee et le chef du Commandement africain des États-Unis, le général Michael Langley dans ce pays d’Afrique de l’Ouest plus tôt cette semaine pour discuter de la transition démocratique.
Dans un communiqué diffusé sur la télévision nationale, Abdramane a déclaré que la délégation américaine n’avait pas suivi le protocole diplomatique et que le Niger n’avait pas été informé de la composition de la délégation, de la date de son arrivée ou de l’ordre du jour. Il déplore également le coût élevé des services américains et le manque d’information des autorités nigériennes sur les activités militaires des USA au Niger.
“Depuis quelques semaines, le gouvernement nigérien a constaté des activités illégales de survols de son territoire par des aéronefs américains et qui sont de nature à s’interroger sur la sincérité de leur partenariat et la pertinence du maintien de l’accord de coopération militaire imposé par notre verbale”, a expliqué le Col. Abdramane.
“Le gouvernement du Niger, prenant en compte les aspirations et les intérêts de son peuple, décide en toute responsabilité de dénoncer avec effet immédiat l’accord relatif au statut du personnel militaire des États-Unis et des employés civils du Département Américain de la Défense du Territoire de la République du Niger”, a-t-il martelé.
Selon un rapport de la Maison Blanche au Congrès, l’armée américaine comptait environ 650 personnes travaillant au Niger en décembre. L’armée américaine exploite une importante base aérienne dans la ville nigérienne d’Agadez, à environ 920 km de la capitale Niamey, l’utilisant pour des vols de surveillance et d’autres opérations.
Soutien aux autorités du Niger.
Vive le peuple souverain du Niger
Vive l’AES
Des Africains énervés par cette bonne décision vont écrire, produire des analyses (sans tête ni queue) dans les jours et semaines qui viennent.