Les manifestations de l’opposition contre le nouveau coup d’Etat constitutionnel devrait commencer ce vendredi 12 avril. Mais elle a été empêchée par les forces l’ordre et de sécurité.
Tôt ce vendredi matin, Bè-Gakpoto, point de départ de ces deux jours de manifestations, été bouclé par les éléments de la gendarmerie. On note la présence des forces de l’ordre et de sécurité dans tous les rues du quartier. Aucun attroupement n’est autorisé.
Vers 13h, deux des organisateurs de ces manifestations, notamment Jean-Pierre Fabre de l’Alliance Nationale pour le Changement et Me Apévon Dodji du parti Forces Démocratiques de la République (FDR), sont apparus brièvement sur les lieux. Les deux leaders ont discuté avec le commandant de la gendarmerie qui leur a annoncé que la marche était interdite.
Mais avant de quitter les lieux, les deux opposants ont encouragé les militants présents sur les lieux à continuer la résistance. Ces derniers se disent également déterminés à poursuivre le combat pour dire “Non” à la nouvelle constitution taillée sur mesure pour Faure Gnassingbé.
Pour rappel, les manifestations interdites par le régime, devraient se tenir ce vendredi 12 et demain samedi 13 avril.
J’aimerais remercier et encourager les citoyens qui ont fait le déplacement.
Mais honnêtement, qui est surpris par le dispositif déployé ? Aucun togolais réfléchi, sérieux, donc même pas les responsables politiques de l’opposition. Car depuis 2018-2020, tout le monde sait que ca se passe de cette façon.
Ca veut donc dire que la stratégie n’est plus la bonne. J’avais dit ici que les états-majors doivent se concerter pour penser la suite.
Avec ces facteurs connus d’avance, les responsables auraient pu prévoir, en poche, une déclaration à lire, et ainsi provoquer un attroupement qui galvanise la foule à la fin, à la barbe des soudards de Faure Gnassingbé.
Une autre stratégie était, est d’arriver …avant le déploiement des forces.
S’il faut vraiment organiser un mouvement, la meilleure stratégie est de renoncer à un mouvement centralisé, qui mobilise un personnel important des forces de sécurité à un même endroit.
Or on sait que les FDS ne sont pas en nombre infini, et que de plus, ils aiment arriver en grand nombre, histoire de se sentir elles-mêmes en sécurité.
On sait aussi qu’on ne peut pas emprisonner 8 millions de togolais.
Donc le mieux est de créer un mouvement diffus, insaisissable, des petits groupes de 50 personnes dans chaque quartier, des personnes qui ne sont pas obligés
de manifester dans leur propre quartier.
Comme ça c’est la surprise ou le casse-tête pour le ministre.
Pourquoi ne pas déclarer, en respectant les délais, 50 marches ou 50 rassemblements , à Lomé, et sur tout le territoire ?
Il faut appliquer la stratégie du harcèlement qui finit par fatiguer les FDS.
De plus, si les ministres en charge de l’administration et de la protection continuent de brandir la menace des informations de troubles à l’ordre, il faut porter plainte contre eux pour dénonciation calomnieuse, s’il vous accuse. Ca va les faire sortir de leur confort et mensonge.
Son travail n’est pas d’interdire les marches, parce qu’il a des informations, mais de traquer et arrêter ceux qui menacent les manifestations.
Pour les participationnistes, j’espère que vous avez une bonne stratégie contre les fraudes inévitables des législatives ?
les forces du désordre y sont la veilles