La tension persiste à l’Université de Lomé, où enseignants-chercheurs et personnel administratif et technique (PAT) ont organisé un deuxième sit-in en moins d’une semaine. Cette fois-ci, leur revendication est claire : la démission du Ministre de l’Enseignement Supérieur, Ihou Wateba. Les manifestants, déterminés, expriment leur mécontentement et appellent à un dialogue sincère pour résoudre les problèmes en suspens.
Dans une ambiance marquée par des pancartes clamant “Président Faure, au secours ! Oui au dialogue sincère, Ihou dégage”, les participants expriment leur détermination à faire entendre leurs revendications. Cette mobilisation intervient une semaine après un premier sit-in, soulignant ainsi la fermeté des manifestants dans leurs exigences.
Les revendications portent notamment sur le règlement des arriérés dus aux accords de 2011, ainsi que le paiement des soldes promis par le Chef de l’État en 2020 et 2022 pour atténuer l’impact de la vie chère. Le refus du Ministre Wateba de reconnaître leur éligibilité à ces allocations a suscité la colère des manifestants.
Le Professeur Mohou Mensanh, de la Faculté des Sciences et du Département de Physique, exprime le mécontentement général : “Si notre ministre de tutelle est incapable de défendre nos droits, pourquoi occupe-t-il ce poste ?”. Cette question résume le sentiment de nombreux manifestants, déçus par le manque de soutien de leur ministre.
Face à cette mobilisation croissante, le Président de l’Université de Lomé, Adama Kpodar, semble pris au piège de ses propres manœuvres. Les rumeurs selon lesquelles il aurait été associé à des mouvements de contestation avant sa nomination laissent planer un doute sur sa capacité à résoudre la crise actuelle.
Malgré la pression, le Président Kpodar tente de calmer le jeu en publiant un communiqué, affirmant la volonté de l’université de rechercher des solutions aux préoccupations du personnel. Cependant, les manifestants restent sceptiques quant à la sincérité de ses intentions et prévoient de nouvelles actions jusqu’à l’obtention de satisfaction. D’ailleurs, il avait brandit auparavant de grave menace contre les manifestants
La crise à l’Université de Lomé met en lumière les tensions persistantes au sein de l’établissement et soulève des questions sur la capacité des autorités à résoudre les problèmes de manière efficace et transparente. Il y a lieu de préciser que la méthode Kpodar qui était nommé pour pacifier semble-t-il les choses à l’Université de Lomé, est clairement vouée à l’échec. Tantôt il souffle le chaud et le froid sans une lisibilité dans sa manière de résoudre les problèmes et ce désordre fait dire à certains qu’il joue double jeu et met ainsi l’autorité de Faure Gnassingbé en difficulté.