Un décret publié le 26 juin 2024, en France, annonce que le général Pascal IANNI dirigera, dès août, le nouveau Commandement pour l’Afrique de l’armée française. Ce changement survient alors que la France réévalue sa présence militaire sur le continent, à l’instar de l’AFRICOM américain créé en 2008.
Selon le Journal Officiel de la France, « le général de brigade Pascal IANNI (est) nommé général commandant le Commandement pour l’Afrique » à partir du 1er août.
D’après l’AFP, la France restructure ses forces en Afrique de l’Ouest et centrale, réduisant ses troupes à quelques centaines de soldats par pays, notamment au Gabon et en Côte d’Ivoire, où la présence passera de 600 à environ 100 hommes. Jusqu’à présent, les forces françaises dans des pays comme le Tchad, le Sénégal et le Gabon disposaient de leurs propres états-majors. Cette nouvelle approche vise à minimiser la visibilité des forces françaises en réponse aux critiques croissantes.
« Le souci de discrétion est bien le premier effet recherché. Les attaques informationnelles ont rendu l’armée française radioactive. Pour infléchir la situation, l’état-major des armées veut réduire la visibilité et l’empreinte : très logiquement, ce Commandement pour l’Afrique sera donc basé à Paris », précise la RFI.
Des sources concordantes indiquent que le Commandement pour l’Afrique mettra l’accent sur le soutien aux partenaires africains dans la lutte contre le terrorisme, la formation militaire et le contrôle des trafics.
Il y a deux ans, la France comptait plus de 5 000 soldats au Sahel dans le cadre de l’opération Barkhane. Depuis, ce nombre a diminué en raison des changements politiques au Mali, au Burkina Faso et au Niger. Le nouveau Commandement, avec environ 600 militaires, ajustera ses effectifs selon les besoins et les missions, en étroite coopération avec les pays hôtes.