Le Parlement de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a entamé ce lundi 1er juillet 2024, sa première session ordinaire de l’année à Abuja. La cérémonie d’ouverture a été présidée par Mémounatou Ibrahima, présidente de l’institution, représentant la section nationale togolaise.
Cette session, qui se déroulera du 1er au 24 juillet, marque le début de trois semaines de discussions intenses pour la 6ème Législature. Au programme, plusieurs sujets cruciaux seront abordés, dont le rapport du Président de la Commission sur la mise en œuvre des initiatives de la CEDEAO, l’examen de projets d’actes communautaires, et la présentation des rapports-pays par les délégations nationales.
Dans son discours, Mémounatou Ibrahima a précisé que cette nouvelle mandature s’attaquera également à des défis urgents touchant la région. Parmi ceux-ci figurent les intentions de certains États de quitter l’Organisation, les tensions persistantes entre le Bénin et le Nigeria, ainsi que les préoccupations régionales telles que le terrorisme, l’insécurité alimentaire, l’immigration irrégulière, et les impacts négatifs du changement climatique.
“Nos populations s’expriment souvent en toute connaissance de cause, convaincues que l’expression de leurs souhaits sera prise en compte. Il est donc nécessaire que nous gardions tous à l’esprit que, le droit de nos peuples à disposer d’eux-mêmes commande que nous respections leur choix qui témoigne de leurs profondes aspirations. C’est à cette condition que nous pourrons œuvrer à la consolidation de la démocratie, au renforcement de l’Etat de droit et au respect des droits humains”, a déclaré la Présidente du Parlement.
Pendant ce temps, des critiques persistent à l’égard de la CEDEAO, certains observateurs pointant du doigt ses réponses jugées insuffisantes face aux coups d’État constitutionnels et aux violations des principes démocratiques dans certains pays membres.