Togo- Aucun hommage national pour Agbéyomé Kodjo

Dr Agbéyomé Messan Gabriel Kodjo sera conduit samedi 6 juillet à sa dernière demeure dans son village natal. Décédé dans sa 70ème année, l’ancien président de l’Assemblée nationale et ancien premier ministre du Togo sera inhumé à Tokpli, dans la préfecture de Yoto, en toute discrétion familiale. Aucune cérémonie officielle ne marquera cet événement.

Homme politique de premier plan et docteur en sciences de gestion et de management, M. Kodjo est rappelé à Dieu alors qu’il vivait en exil au Ghana. Président du parti politique MPDD, il fut candidat de la Dynamique Monseigneur Kpodzro aux élections présidentielles du 22 avril 2020, remportées par Faure Gnassingbé. Contestant les résultats de ces élections, il s’est retrouvé en exil, où il est décédé le 3 mars 2024.

Malgré une carrière politique marquante et son rôle crucial au sein du régime de l’époque du Général Gnassingbé Eyadema, aucun hommage national ne lui sera rendu. Ce manque de reconnaissance rappelle le traitement similaire réservé à son parrain, Mgr Kpodzro, lui aussi privé d’hommages nationaux malgré ses contributions inestimables à la nation.

Selon le programme des obsèques, une chapelle ardente se tiendra au domicile du défunt à Lomé le vendredi 5 juillet 2024, de 9h00 à 16h00. Une messe de veillée aura lieu à la paroisse universitaire Saint Jean Apôtre de 18h00 à 19h30, suivie d’une veillée de prière et de chants à Tokpli à 20h00. Le samedi 6 juillet 2024, la levée du corps se fera à 7h00, suivie de la messe d’enterrement à 7h30, puis de l’inhumation en toute intimité familiale à Tokpli.

Agbéyomé Kodjo, avec ses diverses fonctions – ancien premier ministre, ancien président de l’Assemblée nationale, ancien directeur général du Port Autonome de Lomé, ministre de l’Administration territoriale et de la sécurité, ministre de la Jeunesse, des sports et de la culture, et directeur commercial de la SONACOM – méritait certainement plus qu’un adieu discret.

Son absence d’hommages nationaux souligne la manière dont le régime actuel traite ceux qui, malgré leurs contributions passées, choisissent de s’opposer à lui.

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