Togo- Douze soldats togolais tués dans une attaque djihadiste : Freedom Togo-MLN condamne et accuse le gouvernement

Ce week-end, une attaque brutale perpétrée par un groupe de djihadistes a coûté la vie à douze soldats togolais, lors d’une mission de sécurisation dans la localité de Kpinkankandi, dépendant du canton de Koundjoaré, dans la préfecture de Kpendjal. Dans un communiqué de presse publié le 21 juillet 2024, Freedom Togo-MLN a condamné cet acte « odieux et barbare » et exprimé ses condoléances aux familles des soldats tombés. Le Mouvement épingle au passage Faure Gnassingbé et son gouvernement, pointant du doigt le manque de professionnalisme et d’équipement adéquat pour les forces de sécurité togolaises.

COMMUNIQUÉ DE PRESSE N°1

Le 20 juillet 2024, au poste opérationnel avancé de Kpinkankandi, localité dépendant du canton de Koundjoaré dans la préfecture de Kpendjal, douze (12) de nos braves soldats ont laissé leur vie dans une attaque perpétrée par un groupe de djihadistes.

Freedom Togo-Mouvement de libération nationale, condamne fermement cet acte terroriste, barbare et odieux. Freedom Togo-MLN présente ses condoléances aux familles de nos soldats tombés au champ d’honneur et souhaite un prompt rétablissement aux blessés.

Cette attaque, tout comme celles enregistrées sur notre territoire dans le passé, au-delà des raisons, constitue la preuve d’une diplomatie dont les lignes faites d’amateurisme et d’opportunisme n’ont jamais été rigoureusement définies.

Cette diplomatie s’est grotesquement impliquée dans des questions étrangères à notre contexte et artificiellement entretenues pour masquer les enjeux catastrophiques de la politique intérieure. Ce faisant, Faure Gnassingbé a fini par importer sur notre territoire des problématiques sécuritaires qui n’étaient pas les nôtres, mettant en péril, par la même occasion, notre sécurité.

Ces choix politiques hasardeux de Faure Gnassingbé, ainsi que l’amateurisme et le comportement peu professionnel dans la gestion des conflits de pâturages et de transhumance, au cours de laquelle des autorités togolaises ont confisqué, à travers un habillage juridique peu convaincant, des milliers de têtes de bétail, ont définitivement aggravé un contexte déjà précaire, où certains mouvements djihadistes, propriétaires présumés de ces troupeaux, ont clairement fait le choix de se venger sur nos forces de sécurité.

Ces errements diplomatiques, assortis de dilettantisme dans la gestion des conflits, fragilisent davantage notre dispositif de sécurité déjà entamé par le peu de moyens opérationnels et l’absence d’une réflexion fondamentalement stratégique et responsable.

Le Mouvement Freedom Togo-MLN exige des autorités togolaises de faire preuve de plus de professionnalisme, en dotant le dispositif de nos forces de sécurité et de défense en matériels adéquats notamment les chars, les équipements blindés adaptés aux théâtres d’opération ainsi que les moyens de renseignement plus opérationnels. Un tel dispositif aurait permis à nos soldats d’anticiper pour assurer la sécurité du peuple et la protection de notre espace territorial.

Il est à noter que ces équipements blindés acquis grâce à nos impôts existent mais sont stockés à la garde présidentielle alors qu’ils devraient être sur les théâtres d’opération.

Le régime de Faure Gnassingbé évite de les mettre à disposition de la lutte antiterroriste par crainte que ces équipements ne se retournent contre lui. Nos soldats sont de ce fait abandonnés sans véritable défense sur les théâtres d’opération face aux djihadistes mieux équipés.

Freedom Togo-MLN déplore que pendant qu’une partie de notre territoire est attaquée, avec d’énormes pertes en vies humaines, des moyens humains et financiers colossaux sont utilisés par le régime de Faure Gnassingbé pour deux (02) semaines de fêtes extravagantes aux évalas, sorties de leurs légitimes enjeux culturels et instrumentalisées à des fins politiques.

Freedom Togo-MLN exige du chef de l’État Faure Gnassingbé l’arrêt immédiat du gaspillage des deniers publics, la rationalisation des moyens, afin de les orienter vers les besoins de sécurité de notre peuple et de lutter contre les mouvements armés qui sèment la psychose au sein des paisibles citoyens qui font courageusement face au péril djihadiste.

Paris, le 21 juillet 2024

Kofi Yamgnane Jean-Sylvanus Olympio François Boko

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