France : Menacé d’expulsion, le Togolais Assima voit son renvoi suspendu

Sam Assima, un jeune Togolais de 34 ans, qui devait être expulsé de France ce 24 août, a vu son expulsion temporairement suspendue. La préfecture de Haute-Corse a repoussé la date de son Obligation de Quitter le Territoire Français (OQTF), bien que son renvoi soit toujours envisagé.

« Son éloignement est bien maintenu, mais la date est effectivement décalée de quelques jours. Elle n’est pas encore fixée définitivement », a déclaré la préfecture, selon Francetv info.

Arrivé en France en 2015 pour poursuivre ses études, Sam Assima a longtemps multiplié les petits emplois en hôtellerie et marketing, tout en poursuivant un parcours académique qui lui a permis d’obtenir un diplôme en comptabilité. Désormais installé en Corse depuis cinq mois, il espérait y obtenir une régularisation, mais ses demandes ont été rejetées. « La préfecture estime que je n’entre dans aucun cadre légal strict », a expliqué Sam Assima.

Sam Assima, un jeune Togolais de 34 ans, qui devait être expulsé de France ce 24 août, a vu son expulsion temporairement suspendue. La préfecture de Haute-Corse a repoussé la date de son Obligation de Quitter le Territoire Français (OQTF), bien que son renvoi soit toujours envisagé.

Sam Assima devant la préfecture de Haute-Corse. • © S.Bonifay/FTV

Mobilisations

La situation de Sam Assima a mobilisé un élan de solidarité. Au début du mois, une cinquantaine de personnes, parmi lesquelles des militants des droits de l’homme, se sont rassemblées devant la préfecture de Haute-Corse pour protester contre son expulsion imminente. Patrizia Poli, représentante de la Ligue des droits de l’homme, a exprimé leur soutien en lisant une lettre publique lors du rassemblement. « Sam Assima est un jeune homme comme des milliers d’autres, qui fait tout pour s’en sortir, étudier, travailler, proposer ses compétences avec un projet d’insertion solide et qui pourtant reçoit pour réponse une OQTF », a-t-elle déclaré.

En attendant la décision finale, le sursis accordé permettra à Sam Assima de déposer un dossier auprès de l’Université de Corse, où il espère poursuivre un Master. La préfecture a également indiqué : « Dans le cas où de nouveaux éléments seraient présentés par Monsieur Assima, ils seront bien entendu examinés. »

Pour Sam Assima, cette OQTF représente bien plus qu’une simple mesure administrative. « C’est la France qui m’a formé, et ils m’expulsent comme un malpropre », a confié le compatriote, exprimant son amertume face à une situation qu’il considère injuste et humiliante.

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