Au Ghana, un Tribunal de Première Instance a condamné un Camerounais et un Togolais à 36 mois de prison ferme, assortis d’une amende de 18 000 GHS (environ 670 000 FCFA) chacun, pour acquisition frauduleuse de cartes d’identité et de certificats de naissance ghanéens, rapportent des sources médiatiques locales ce mercredi.
Les accusés, Samuel Sagbo, 31 ans, coiffeur de nationalité togolaise, et Edwin Nwanchan Ndum, alias Edwin Mensah, 37 ans, camerounais sans emploi, risquent une peine supplémentaire de 36 mois de prison en cas de non-paiement de l’amende.
Les deux hommes ont été interpellés en début du mois alors qu’ils tentaient de se faire délivrer des passeports ghanéens en usurpant l’identité de citoyens ghanéens.
Les deux prévenus ont été transférés au siège du Service d’immigration pour une enquête approfondie, qui a confirmé leur véritable nationalité togolaise et camerounaise. Lors de leur interrogatoire, ils ont admis avoir tenté d’obtenir des passeports ghanéens par fausse déclaration, ainsi que des certificats de naissance et des cartes d’identité ghanéens par des moyens frauduleux, après être entrés illégalement sur le territoire ghanéen.
La juge Rosemond Vera Aryeetey Ocloo les a condamnés à 12 mois de prison chacun, ainsi qu’à une amende de 500 unités pénales par infraction, soit 6 000 GHS, pour chaque tentative d’obtention de passeport, de certificat de naissance et de carte d’identité.
Les peines pour les trois premières infractions seront purgées consécutivement, tandis que celles relatives à la tentative d’obtention des passeports et à l’entrée illégale seront exécutées de manière concurrente.
L’inspecteur Segbefia a insisté sur la nécessité d’une peine d’emprisonnement, évoquant les tensions diplomatiques survenues entre le Ghana et les États-Unis en 2019. En effet, le pays voisin du Togo avait refusé d’accepter un certain nombre de personnes détenant un passeport ghanéen après leur expulsion des États-Unis vers le Ghana.