Bénin : Condamnation des « ravisseurs » de Steve Amoussou au Togo

Au Bénin, la Cour de Répression des Infractions Économiques et du Terrorisme (CRIET) a rendu son verdict ce mardi 3 septembre 2024, dans l’affaire de « l’enlèvement de Steve Amoussou au Togo ». Selon les médias locaux, deux des trois accusés présents à la barre ont été condamnés pour arrestation illégale.

En prélude au procès de Steve Amoussou, prévu pour le 7 octobre prochain, ce dernier, ainsi que ses présumés ravisseurs, ont comparu devant la CRIET. L’affaire a mis en lumière les accusations portées contre Ouanilo Médegan Fagla, Jimmy Gandaho, et Géraud Gbaguidi.

À l’issue des délibérations, le ministère public a demandé la relaxe d’Ouanilo Médegan Fagla, estimant que ce dernier n’était pas impliqué dans l’affaire. Le magistrat Mario Metonnou a suivi cette recommandation, tandis que les deux autres accusés ont été reconnus coupables des faits qui leur sont reprochés.

Jimmy Gandaho a été identifié comme l’instigateur principal de l’arrestation illégale de Steve Amoussou, ayant orchestré son transport du Togo au Bénin sous le prétexte d’une affaire d’escroquerie portant sur une somme de 10 millions de francs CFA. Quant à Géraud Gbaguidi, il a également été jugé coupable d’avoir participé à cet enlèvement.

Le verdict du tribunal a relaxé Ouanilo Médegan Fagla au bénéfice du doute. En revanche, Jimmy Gandaho et Géraud Gbaguidi ont été condamnés à 24 mois de prison, dont 12 mois fermes, pour l’arrestation illégale de Steve Amoussou à Lomé, au Togo.

Steve Amoussou, arrêté le 12 août 2024 dans la capitale togolaise, fait face à plusieurs accusations graves devant la CRIET, parmi lesquelles l’outrage au chef de l’État, la diffamation, la dénonciation calomnieuse, ainsi que la provocation à la rébellion et la diffusion de fausses informations sur les réseaux sociaux.

Son arrestation et son extradition ont suscité de vives critiques, tant sur le plan national qu’international. Plusieurs acteurs politiques ont dénoncé une violation du droit international, notamment en ce qui concerne la protection des réfugiés et la liberté d’expression.

La justice togolaise, de son côté, avait réagi en ouvrant une information judiciaire contre les présumés ravisseurs, sous les chefs d’inculpation d’enlèvement, complicité d’enlèvement, et séquestration.

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