Le président Bassirou Diomaye Faye a annoncé la dissolution de l’Assemblée nationale lors d’une allocution télévisée ce jeudi 12 septembre 2024. Cette décision relance la politique du pays, déjà secoué par des tensions entre l’exécutif et le Parlement, dominé par l’opposition.
La dissolution fait suite à l’échec d’une proposition de révision constitutionnelle, rejetée par les députés il y a quelques jours, constituant un revers significatif pour le chef de l’État. Élu dès le premier tour en avril 2024, Bassirou Diomaye Faye a fait face à une législature en majorité composée d’opposants, notamment des membres du parti de l’ancien président Macky Sall.
“Je dissous l’Assemblée nationale pour demander au peuple souverain les moyens institutionnels qui me permettront de donner corps à la transformation systémique que je leur ai promise. Aujourd’hui plus que jamais, l’heure est venue d’ouvrir une nouvelle temporalité à notre quinquennat”, a déclaré le président de 44 ans dans un discours solennel.
Le président Faye a respecté le délai imposé par la Constitution, qui exige qu’au moins deux années de législature soient écoulées avant toute dissolution. Cette échéance a été atteinte le 12 septembre 2024, permettant au chef de l’État de prendre cette décision.
Le Sénégal se prépare désormais à des élections législatives anticipées, qui se tiendront le dimanche 17 novembre 2024.