Togo- La DMK au Président du conseil de sécurité de l’ONU

La Dynamique Mgr Kpodzro (DMK) a publié une lettre ouverte adressée à Boštjan Malovrh, Président du Conseil de Sécurité de l’ONU. Dans cette missive, elle aborde la situation sociopolitique du Togo, mettant en lumière les violations des droits de l’homme perpétrées par le régime en place. Lisez plutôt!

L’AUDACE DE LA SOUVERAINETÉ INTÉGRALE DES PEUPLES ET D’UNE CIVILISATION ÉCLAIRÉE SUR TERRE AVEC COMME ÉPICENTRE LE TOGO !

« Les vents sont là!…Nul ne peut lutter contre le temps. Là où la Terre guérit, tout guérit…»
Excellence Monsieur Boštjan Malovrh,

Il y a de cela 64 ans jour pour jour que fut adoptée la résolution 1477 (XV) du 20 septembre 1960 de Monsieur générale de l’Organisation des Nations Unies (ONU) entérinant l’adhésion du Togo à votre Institution.

L’unique boussole des Humanités étant l’Égalité entre les Hommes et les Peuples et dont la projection au plan mondial fonde le droit international, Sylvanus Olympio, Père de l’Indépendance du Togo, faisant foi à la résolution 1416 du 05 décembre 1959 de l’Assemblée générale de l’ONU recommandant l’adhésion du Togo devenu indépendant à l’ONU, espérait ainsi voir la Souveraineté du Togo renforcée avec le contrôle du destin de notre pays par ses propres enfants dans l’intérêt supérieur de la Nation fort des dispositions de l’article 2 alinéa 1 de la Charte des Nations Unies : « L’Organisation est fondée sur le principe de l’égalité souveraine de tous ses Membres ».

Peine perdue puisque pour avoir osé la Souveraineté monétaire et économique du Togo, il sera victime en pleine fonction d’assassinat par la France sans que l’ONU ne s’en émeuve à l’instar de celui du 03 mars 2024 à Tema au Ghana de SE Dr Gabriel Agbéyomé Messan Kodjo, Père de la Souveraineté Intégrale du Togo (SITO) et Président démocratiquement élu du Togo le 22 février 2020 et contraint à l’exil nonobstant l’arrêt No ECW/CCJ/JUD/11/2022 du 24 mars 2022 de la Cour de Justice de la CEDEAO condamnant triplement le Togo et subséquemment Faure Gnassingbé qui a tenté de suborner le Président légitime du Togo après son énième coup de force qui a bousculé le code électoral, l’agenda de la CENI et violé la sacralité des votes des populations togolaises.

Faut il rappeler que l’indifférence de l’ONU face au viol de la décision de la Cour de Justice de la CEDEAO fondée sur le droit international a contribué à la poursuite de l’exil jusqu’à l’assassinat le 04 janvier 2024 dans le Comté de Stockholm en Suède du Patriarche de la Nation et Père de l’Alternance, SE Monseigneur Philippe Fanoko Kpodzro, celui qui avait présidé en 1991 la Conférence Nationale Souveraine du Togo puis le Haut Conseil de la République (Parlement transitoire) d’août 1991 à février 1994, artisan de la Constitution de la IVème République du 14 octobre 1992 ?

Ainsi de 1963 à 2024, le Togo a perdu ses trois principaux leaders souverainistes constituant le « Triumvirat Sacrificiel » de la République avec le silence coupable de l’ONU complice de la liquidation de la Souveraineté du Togo par les prédateurs coalisés avec à leur tête la France, État colonial à qui fut confié la tutelle de notre pays par la Société des Nations au terme du Traité de Versailles du 28 juin 1919.

Cette indifférence de l’ONU devenue constante sur le dossier togolais comme en témoigne son mutisme actuel sur le coup d’État constitutionnel du 06 mai 2024 qui fait du Togo une atypie planétaire avec deux Constitutions en vigueur, soulève un grave problème éthique, juridique et politique sans précédent auquel ne saurait se soustraire le Conseil de sécurité face à la perte actuelle de crédibilité des Nations Unies.

Toutes les saisines de l’ONU notamment le Secrétaire général depuis le sextuple coup d’État électoral, militaire, judiciaire, médiatique, diplomatique et constitutionnel au lendemain de la présidentielle du 22 février 2020 sont restées lettres mortes alors que l’ONU s’est faite la garante de la Souveraineté des Peuples sur Terre de par sa Charte.

Peut il avoir de Souveraineté sans devoir de protection des droits de l’Homme ? Quid de la Charte de l’ONU dont l’un des objectifs principaux est de « promouvoir et d’encourager le respect des droits de l’homme et les libertés fondamentales de tous sans aucune distinction » ?

Le Togo est confronté au bicéphalisme politique depuis la présidentielle du 22 février 2020 où il est de notoriété planétaire que Faure Gnassingbé, la marionnette des prédateurs coalisés incrusté à la tête de la Terre de nos Aïeux dans un lac de sang depuis le 05 février 2020 selon le rapport Doudou Diène sur la présidentielle du 24 avril 2005 de votre propre institution, a été atomisé dans les urnes et que le Souverain Peuple togolais a résolument plébiscité l’offre programmatique de la Dynamique Monseigneur Kpodzro (DMK) structurée autour du triptyque Transition-Constituante-Refondation Éthique du Togo en vue de la Souveraineté Intégrale du Togo (SITO). Combat patriotique au nom duquel ont été assassinés ses deux premiers leaders SE Monseigneur Philippe Fanoko Kpodzro et SE Dr Gabriel Agbéyomé Messan Kodjo.

La DMK loin de s’inscrire dans une obsession politicienne pour le pouvoir a pour objectif fondamental l’établissement d’une nouvelle société au Togo devant tendre progressivement vers l’instauration d’une Civilisation Éclairée sur Terre où la prédation et la domination ne doivent plus constituer les fondamentaux de l’ordre sociopolitique et économique. Pour la DMK, penser autrement l’action politique s’impose et l’avenir de la Nation togolaise rime bien l’audace de la Souveraineté Intégrale des Peuples sur Terre avec comme épicentre le Togo, « Or et Phare » de l’Humanité !

Aujourd’hui plus que jamais et au regard des multiples foyers de guerre de par le monde, retentit avec force dans tout l’Univers les dispositions de l’article 2 alinéa 1 de la Charte des Nations Unies afférentes à l’égalité souveraine des Nations !

C’est à ce titre qu’au nom du Souverain Peuple togolais et du Gouvernement légitime du Togo en exil que je préside, je viens interpeller le Conseil de sécurité de l’ONU à sortir du double standard, du droit international à géométrie variable pour se saisir de l’épineux dossier togolais avant qu’il ne soit trop tard pour le Togo devenu le cimetière du droit international, des droits de l’Homme, de l’Éthique et de la Dignité.

Nul État ne peut prétendre à la Souveraineté absolue sans démontrer la volonté de protéger les droits de son peuple. En l’occurrence, «L’État qui revendique sa souveraineté ne mérite le respect que s’il protège les droits de base de ses citoyens. Ses droits émanent des droits des citoyens. Lorsqu’il les viole, ce que Walzer appelle « la présomption de consentement » entre le gouvernement et les gouvernés disparaît et le droit de l’État à la souveraineté disparaît en même temps» comme le relève si bien Stanley Hoffmann.

Excellence Monsieur Boštjan Malovrh,

Les rapports de la plupart des institutions internationales sur la situation des droits de l’Homme et la gouvernance du Togo sont unanimes sur la violation massive des droits de l’Homme, les crimes politiques et économiques entre autres.

En droit international, comme le souligne Vesselin Popovski : « Lorsque les gouvernements ne réussissent pas à protéger les droits de l’homme, lorsqu’ils adoptent sciemment des politiques qui donnent lieu à des crimes contre l’humanité ou à des violations massives des droits de l’homme, la communauté internationale doit intervenir et a le devoir de protéger les personnes en danger dans un autre pays. Ce type d’intervention ne nie pas le principe de souveraineté; la souveraineté ne signifie plus exercer un contrôle absolu sur un pays mais signifie assumer ses responsabilités de gouverner en respectant un certain nombre de principes. La souveraineté des États n’est plus fondée sur le droit à gouverner des gouvernements, des rois, des cheiks ou des présidents; elle dépend de leurs devoirs par rapport aux droits de l’homme. La souveraineté de l’État signifie la souveraineté du peuple, pas des dirigeants ».

Le Gouvernement légitime du Togo rappelle avec force au Conseil de sécurité de l’ONU que la « Souveraineté de l’État signifie la Souveraineté du Peuple », et l’invite donc à se saisir du dossier togolais afin d’une part, de faire respecter par la République française la résolution 1514 (XV) du 14 décembre 1960 de l’ONU de même que les dispositions du point 7 de la Déclaration des Nations Unies sur l’octroi de l’indépendance aux pays et aux peuples coloniaux : «Tous les États doivent observer fidèlement et strictement les dispositions de la Charte des Nations Unies, de la Déclaration universelle des droits de l’homme et de la précédente Déclaration sur la base de l’égalité, de la non-ingérence dans les affaires intérieures des États et du respect des droits souverains et de l’intégrité territoriale de tous les peuples »; et d’autre part d’amener le Pouvoir illégitime de Faure Gnassingbé dont les actes sont frappés de nullité du point de vue stricto sensu du droit international à mettre fin au coup d’État constitutionnel et ouvrir sous supervision de l’ONU des discussions pour des assises nationales inclusives en vue de l’implémentation du triptyque Transition-Constituante-Refondation Éthique du Togo.

Au moment où l’Humanité connaît des crises profondes avec des bouleversements épiques sur tous les fronts, je ne doute point de votre sens de la haute responsabilité historique de l’ONU envers le Togo au regard des neuf graves contentieux qui les oppose depuis le Traité de Versailles (six des neuf contentieux sont dans ma lettre ouverte du 20 septembre 2022 au Conseil de sécurité, avec en plus les trois derniers relatifs aux assassinats des leaders de la DMK et au coup d’État constitutionnel).

Je suis convaincu que l’ONU tiendra compte de la justice en faveur du Souverain Peuple togolais, aujourd’hui plus que jamais déterminé à reconquérir sa souveraineté, confisquée après son rejet catégorique du 29 avril 2024 face à la dictature militaro-clanique, néocolonialiste et vieille de plusieurs décennies des Gnassingbé. Ce rejet s’est manifesté par un boycott massif, sans précédent dans notre histoire politique contemporaine, lors des dernières élections législatives et régionales.

Veuillez agréer, Excellence Monsieur le Président du Conseil de sécurité, l’assurance de ma considération distinguée et mes Lumineuses Pensées.


Dr Edem Atsou Kwasi

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