Ce mardi, le Haut-commissariat à la réconciliation et au renforcement de l’unité nationale (HCRRUN) a entamé une session d’indemnisation dédiée aux victimes non-vulnérables des crises sociopolitiques ayant secoué le Togo entre 1958 et 2005. La séance, qui se déroule à Lomé, vise à fournir une réparation symbolique à un total de 780 victimes directes et ayants-droit dans la région Maritime et se poursuivra jusqu’au 31 octobre.
Selon Me Joseph Kokou Koffigoh, conseiller spécial du HCRRUN, la procédure d’indemnisation est simple et rigoureuse : « Lors de leur passage, les victimes font l’objet de vérifications d’identité, de filiation et d’ascendance ; une fois ces éléments validés, elles obtiennent l’autorisation de récupérer un chèque, qu’elles pourront ensuite encaisser en banque », a-t-il expliqué.
En parallèle à la remise de chèques, un accompagnement médico-psychologique est également prévu. L’ONG AIMES-Afrique, sous la direction du Dr Michel Kodom, mobilise un médecin psychologue pour rencontrer les bénéficiaires après la réception de leur chèque. Ce soutien vise à détecter et à traiter d’éventuels besoins spécifiques de suivi psychologique, a précisé Me Koffigoh.
Outre le soutien financier et psychologique, le programme inclut également des réparations sous forme de prises en charge des frais de scolarité et de formation pour les orphelins des victimes de 2005, ainsi que des initiatives de réparations communautaires.
Quid des réparations dites communautaires?
Les réparations communautaires concernent les zones les plus touchées par les violences, où les populations locales ont la possibilité de choisir une infrastructure essentielle ou un projet collectif, comme une école, un centre médical, une source d’eau potable, ou un lieu de rassemblement communautaire. Le HCRRUN prend alors en charge la réalisation de ces projets.
En tout, environ 42 000 victimes de ces troubles sociopolitiques ont été recensées à travers le pays et sont éligibles à une compensation du HCRRUN.