En France, La prime de Noël est une aide exceptionnelle attribuée à certains bénéficiaires de minima sociaux (revenu de solidarité active, allocation de solidarité spécifique, allocation équivalent retraite). Elle sera versée à ces foyers modestes.
Au Togo de Faure Gnassingbe, on va attribuer une prime exceptionnelle de 60 000 fcfa à ceux qui ont déjà un pouvoir d’achat, les fonctionnaires, autres enseignants et retraités.
Cela veut dire que la majorité des Togolais qui sont dans des conditions de extrêmement précaires, les paysans, les populations des campagnes, les femmes qui vivent de maigres revenus avec des enfants en charges, les jeunes débrouillards, les apprentis et ouvriers sont exclus de la générosité et solidarité nationale et cela pose un énorme problème de de notre conception du rôle social de l’Etat et de notre capacité à redistribuer les richesses.
Le Rôle social de l’Etat c’est de donner plus à ceux qui en ont moins, pas le contraire.
Mais voyons pourquoi ?
La différence entre la France et le Togo c’est que le modèle économique et la gestion du pays permet à une majorité d’avoir un pouvoir d’achat minimum et de ne plus dépendre de la générosité nationale ce qui permet à l’Etat de mieux s’occuper des précaires.
Au Togo, l’échec des 58 années de la gestion calamiteuse des Gnassingbe a tellement créée de misères, des injustices sociales, de corruption et d’endettement que Faure Gnassingbe ne peut que mépriser les pauvres.
De plus au Togo l’Etat ne dispose pas de cartographie, ni de données fiables pour recenser et catégoriser les plus démunies et évaluer leurs niveaux de revenus. Donc aucun levier fiable pour répondre aux besoins primaires des Togolais.
Conclusion : Ce que Faure Gnassingbe vient de faire n’est que du rafistolage, une mesure d’apartheid social qui ne répond pas aux besoins du pays.
Ce que les Togolais demandent à Faure Gnassingbe depuis 20 ans bientôt, c’est de mettre en place une politique économique qui va élever le niveau de vie de la majorité des Togolais, de lutter contre la corruption, de lutter contre la dette, de faire une politique d’industrialisation qui crée des richesses.
Soyons honnêtes et de reconnaître que Faure Gnassingbe n’a pas la capacité de faire avancer notre pays donc il prend des mesures de bouts de ficelles.
François Xavier Assogbavi