C’est la question qui taraude actuellement l’opposition togolaise, surtout que le régime cinquantenaire des Gnassingbé est fermement décidé à imposer aux Togolais sa fameuse Ve République issue du coup d’État constitutionnel du mai 2024.
En conférence de presse ce lundi 13 janvier à Lomé, dans le cadre de leurs activités pour honorer la mémoire de Sylvanus Olympio, des leaders des organisations de la société civile (NOVATION Internationale) et de l’opposition (ANC, CAR, PSR, FDR) ont une fois encore dénoncé le coup de force du pouvoir en place et l’exhortent à abandonner son projet sulfureux de régime parlementaire, en organisant plutôt des élections présidentielles à l’échéance constitutionnelle de février 2025.
« Aujourd’hui un tournant majeur se profile pour notre pays. Le 20 février 2025, prendra fin le 4ème mandat présidentiel de Monsieur Faure Gnassingbé, au pouvoir depuis deux décennies. En conséquence et conformément aux dispositions de la Constitution de la quatrième République, que le peuple togolais s’est librement et souverainement donnée, l’élection présidentielle en vue du choix par le peuple souverain, d’un nouveau président de la République doit être diligemment organisée », peut-on lire dans la déclaration liminaire ayant sanctionné cette rencontre avec la presse.
« Une présidence à vie est intolérable en ces temps de lumière, où le peuple réclame la démocratie et l’alternance au pouvoir », poursuit la déclaration liminaire.
Ces leaders invitent, au passage, les autorités religieuses, les corps habillés et toutes les institutions de la République à être des acteurs de changement, à prendre la mesure de la situation dans laquelle se trouve le pays, et à militer pour l’intérêt du peuple et non celui d’un seul clan.
« Il est temps de mettre fin à la vie chère et à l’insécurité, aux inondations à répétition et aux incendies criminels des marchés, aux carences en ressources humaines et en équipement dans les secteurs de la santé et de l’éducation. Il est temps de mettre fin aux scandales des marchés publics gangrenés par la corruption. Il est temps de mettre fin aux violences policières et aux détentions arbitraires, notamment des prisonniers politiques. Il est temps de mettre fin à la caporalisation de l’administration publique et des institutions de la République.
Il est temps, d’informer la nation sur le drame que vivent nos concitoyens soumis en permanence aux attaques des groupes terroristes et de susciter un élan de solidarité nationale pour soulager leurs peines. Il est temps d’ouvrir de réelles opportunités de promotion et de prospérité à la jeunesse et aux femmes togolaises. Il est temps d’éradiquer la pauvreté et l’extrême pauvreté des couches vulnérables. Il est temps de mettre fin aux violations systématiques des droits et libertés des citoyens. Il est temps de mettre fin à la longue errance politique au Togo », ont-ils exhorté.
La jeunesse togolaise est également invitée à se relever et à s’engager pour un Togo libre et souverain.
Lire en intégralité la déclaration liminaire.