Ce jeudi 30 janvier 2025, l’armée française a officiellement remis la base aérienne Sergent Adji Kossei, située à N’Djamena, aux autorités tchadiennes, marquant la fin de sa présence militaire permanente sur le territoire. Ce retrait intervient deux mois après l’annonce de la rupture de l’accord de défense entre Paris et N’Djamena.
Le Tchad, jusqu’alors l’un des derniers pays d’Afrique centrale à accueillir une importante présence militaire française, voyait près de 1 000 soldats stationnés sur son sol. Avec cette cession, la France poursuit son désengagement militaire en Afrique, après avoir déjà transféré deux autres bases au Tchad, à Faya et à Abéché, en décembre et janvier.
Cette évolution s’inscrit dans le cadre d’un retrait général des forces françaises du continent. Le Mali, le Burkina Faso et le Niger ont déjà mis fin à leur coopération militaire avec Paris, et, en décembre dernier, la Côte d’Ivoire et le Sénégal ont annoncé le retrait de leurs troupes françaises.
Dans ce contexte, le chef d’état-major de l’armée tchadienne, Abakar Abdelkerim Daoud, a déclaré que son pays était désormais prêt à prendre en charge seul ses responsabilités en matière de défense, affirmant la volonté du Tchad de renforcer son autonomie sécuritaire face à la situation régionale.
La France cède sa dernière base militaire au Tchad
