La situation en République Démocratique du Congo (RDC) atteint un nouveau seuil de violence. D’après les autorités locales, la ville de Goma, dans l’est du pays, est presque entièrement contrôlée par le M23 et l’armée rwandaise, après plusieurs jours de combats. L’aéroport et le siège du gouvernement provincial sont tombés, et plus de 100 personnes ont été tuées.
Les manifestations violentes à Kinshasa ont pris de l’ampleur : plusieurs ambassades, dont celles de la France, des États-Unis, du Rwanda, et de la Belgique, ont été attaquées. Le ministre des Affaires étrangères français, Jean-Noël Barrot, a condamné ces actes : “L’ambassade de France a été attaquée ce matin par des manifestants, qui ont provoqué un incendie, désormais maîtrisé”, a-t-il déclaré, ajoutant que “ces attaques sont inadmissibles.” De son côté, l’ambassade des États-Unis a conseillé à ses ressortissants de quitter la RDC.
Le gouvernement congolais va renforcer la sécurité autour des ambassades. Dans l’après-midi, le ministre de la Communication, Patrick Muyaya Katembwe, a rassuré : “L’ordre a été rétabli.”
Dans un contexte de tensions croissantes, une rencontre cruciale est prévue ce mercredi entre le président congolais Félix Tshisekedi et son homologue rwandais Paul Kagame. Cette réunion, convoquée par le Kenya, vise à tenter de résoudre la crise.
Ce matin, le président rwandais a salué, une “conversation productive” avec le chef de la diplomatie américaine Marco Rubio sur la “nécessité d’assurer un cessez-le-feu dans l’est de la RDC et de s’attaquer aux causes profondes du conflit une fois pour toutes”.
L’ONU et l’Union africaine ont exprimé leur inquiétude, condamnant les violences et appelant au respect de l’intégrité territoriale de la RDC.