Le député sénégalais Guy Marius Sagna a vivement réagi aux récentes déclarations du ministre togolais des Affaires étrangères, Robert Dussey, concernant une possible adhésion du Togo à l’Alliance des États du Sahel (AES). Selon Sagna, cette annonce ne serait qu’un moyen de pression exercé par le chef de l’État togolais Faure Gnassingbé sur ses homologues de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO).
Dans une déclaration faite en début de semaine, Sagna a exprimé son opinion sans détour : « Le Togo n’exclut pas de rejoindre l’Alliance des États du Sahel, ce n’est pas impossible. » Toutefois, pour lui, cette prise de position relève davantage du “chantage” politique. Il estime que les dirigeants Togolais utilisent cette menace pour détourner l’attention des préoccupations liées à la situation politique et des droits humains au Togo.
Selon Sagna, le message véhiculé par le gouvernement togolais serait le suivant :
« si la CEDEAO parle de l’état de la démocratie au Togo, des mandats illimités au Togo, des prisonniers politiques au Togo, des violences d’État sur les citoyens africains du Togo…moi Faure Gnassingbé je rejoins l’AES.»
CEDEAO et AES interpellées
Le député sénégalais interpelle ainsi la CEDEAO et l’AES sur la nécessité de prendre position face aux enjeux graves liés aux droits humains au Togo. « La CEDEAO va-t-elle continuer à se taire sur la situation grave des droits humains au Togo ? ». En outre, Sagna appelle à une Afrique de l’Ouest réformée, qui réévalue ses relations avec le reste du monde tout en mettant en place un changement profond dans les rapports entre les gouvernants et les peuples. « Une autre Afrique de l’Ouest est possible. Une autre Afrique de l’Ouest est nécessaire », a insisté le député.
Guy Marius Sagna, connu pour ses critiques du régime de Lomé, s’était déjà distingué par ses prises de position au sein du Parlement de la CEDEAO. Il a d’ailleurs été victime d’une agression à Lomé en septembre dernier, lors d’une rencontre avec des acteurs politiques et de la société civile togolais. D’autres observateurs partagent ses préoccupations concernant les intentions de Lomé. Certains experts estiment que cette possible adhésion à l’AES n’aurait pas un impact économique supplémentaire pour le Togo, tandis que d’autres considèrent que le pouvoir togolais cherche à détourner l’attention des véritables problèmes politiques internes, notamment la question de la démocratie.
La place du regime militaire de l’unir Rpt est au sein des regimes militaries de l’AES l’association des dictateurs pas d’elections pas de democratie pas de droit de l’homme unique se maintenir au pouvoir..Faure doit degager.