Togo – Pendant que les vivants végètent dans le noir, on célèbre les morts

Le Togo s’apprête à célébrer les 20 ans du décès de Gnassingbé Eyadéma. Le ministre de l’Administration territoriale, Awaté Hodabalo, a invité les présidents des fédérations religieuses à organiser des prières dans les lieux de culte pour le repos de l’âme de l’ancien chef d’Etat togolais, décédé le 5 février 2005.

Cette initiative, prévue dans le cadre des commémorations de cette date symbolique, intervient à un moment où la population peine à respirer face à une crise de plus en plus pesante. Entre célébrations et désespoir, la population fait face à ses réalités quotidiennes.

En effet, la vie chère est un fardeau de plus en plus insoutenable pour les Togolais. Le coût des denrées de première nécessité ne cesse d’augmenter, plongeant les ménages dans une précarité grandissante. Les femmes, particulièrement vulnérables dans les marchés, font face à des difficultés économiques majeures, tandis que l’emploi reste un luxe inaccessible pour une large part de la population. Ajoutez à cela le cauchemar récurrent des populations pendant la saison des pluies, et on obtient un tableau de misère qui semble sans fin.

Dans ce contexte, les célébrations en l’honneur d’un ancien président ne semblent plus résonner comme un hommage, mais plutôt comme une farce tragique. Les citoyens se demandent : à quoi bon se souvenir de celui qui a gouverné le pays si, aujourd’hui, ils sont contraints de lutter quotidiennement pour survivre ?

À travers cette commémoration, le gouvernement semble ignorer les appels pressants de la population qui aspire à un véritable changement. Ces prémices de la 5e République annoncent un avenir incertain, et la lumière au bout du tunnel semble encore bien loin.

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