Togo/Micro-Trottoir – Elections sénatoriales du 15 février 2025 : Les citoyens se prononcent

Le 15 février 2025, le Togo se prépare à élire des sénateurs. Cependant, à quelques heures de ce scrutin, l’enthousiasme semble très limité parmi les citoyens. Un micro-trottoir réalisé dans les rues de Lomé met en lumière les diverses opinions des Togolais sur ces élections marquées par le boycott de plusieurs partis politiques de l’opposition

Koffi, 32 ans, commerçant :
“Pour être honnête, je ne vois pas trop l’intérêt de ces élections. Les sénateurs, on n’en entend pas souvent parler. Ce sont des postes assez éloignés de la vie quotidienne des gens comme nous. Ça ne change rien à notre quotidien. Il y a déjà assez de problèmes à gérer, comme l’emploi et la santé, sans se soucier de cette élection. Je préfère me concentrer sur ce qui m’apporte directement.”

Assou, 45 ans, enseignant :
“Les élections sénatoriales sont importantes, mais la vérité, c’est que la majorité des Togolais ne savent même pas ce que fait un sénateur. On parle de l’Assemblée nationale, mais le Sénat est encore un domaine flou pour beaucoup. À mon avis, il faudrait plus de campagnes de sensibilisation, pour que les gens comprennent ce rôle. Sans ça, comment voulez-vous que les gens se sentent concernés ?”

Huguette, 28 ans, étudiante :
“Je ne vais pas mentir, je n’ai pas vraiment d’opinion sur ces élections. Le Sénat, c’est quelque chose de politique, mais ça n’a pas d’impact direct sur ma vie. Je préfère consacrer mon temps à mes études et à mes projets professionnels. Même si j’entends parler de ces élections, cela ne m’intéresse pas beaucoup.”

Victor, 39 ans, entrepreneur :
“Je suis d’avis qu’il faut participer à ces élections, même si certains partis de l’opposition appellent au boycott. Le système démocratique ne pourra avancer que si nous, citoyens, faisons notre part. Oui, il y a des défauts, mais le changement ne viendra pas uniquement de l’extérieur, il faut aussi que les gens responsables de ces élections soient élus de manière transparente. En boycottant, on laisse les décisions être prises par d’autres, qui ne seront peut-être pas aussi intéressés par nos préoccupations.”

Selon plusieurs citoyens rencontrés, la complexité et le manque de visibilité des fonctions sénatoriales n’incitent pas à l’engagement. Une question se pose donc : Pourquoi ce désintérêt face à un scrutin qui, sur le papier, devrait participer à la représentation démocratique ? Si ces élections ne mobilisent pas, la tendance pourrait-elle remettre en question la légitimité de certaines institutions politiques au Togo ?

À quelques jours du vote, un appel à la réflexion et à l’information semble être le principal besoin exprimé par les citoyens, au-delà de l’indifférence actuelle.

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