La Synergie des Élèves et Étudiants du Togo (SEET) s’élève contre l’exclusion définitive de 43 garçons accusés de grossesses sur des élèves-filles. Dans un communiqué daté du 15 mars 2025, elle critique une mesure jugée inéquitable et appelle à des solutions éducatives et transparentes pour protéger les droits de tous les élèves. Lisez !
COMMUNIQUÉ N° 004/SEET/BE/P/SG/2025 SUR L’EXCLUSION DE 43 ÉLÈVES COUPABLES DE CAS DE GROSSESSES SUR DES ÉLÈVES-FILLES
La Synergie des Élèves et Étudiants du Togo (SEET) exprime sa profonde préoccupation à la suite de la décision d’exclusion définitive des élèves garçons accusés de grossesses sur des élèves-filles (Décision n° Q/236/2025/DRE-PLO/KP). Si la SEET condamne fermement les grossesses précoces et leurs conséquences néfastes, cette mesure nous apparaît à la fois inéquitable et contreproductive.
La SEET exprime sa préoccupation face à la décision d’exclusion définitive des élèves garçons accusés de grossesses sur des élèves-filles. Cette sanction semble disproportionnée, ne distinguant pas les violences sexuelles des relations consenties, et prive ces élèves de leur droit à l’éducation. La loi n° 2022-020, qui protège les victimes, ne justifie pas une réponse punitive unilatérale, et une telle mesure ne contribue pas à la réhabilitation.
En outre, nous constatons un manque de transparence dans la procédure. Aucune information n’est donnée sur la participation des élèves à leur propre défense, ni sur les voies de recours possibles. Il est crucial que toute procédure disciplinaire soit transparente et équitable. De plus, aucun soutien scolaire ou psychosocial n’est prévu pour les élèves enceintes, ce qui aggrave leur situation et entrave leur parcours éducatif.
La SEET propose de remplacer l’exclusion définitive par des mesures éducatives (sensibilisation, médiation) ou des suspensions temporaires, avec possibilité de réinsertion. Il est également essentiel de garantir le droit à la défense et d’ouvrir des voies de recours administratifs pour assurer une réponse juste.
Nous recommandons de réformer l’éducation sexuelle dans les programmes scolaires, de créer des cellules d’écoute pour les victimes et les auteurs de grossesses précoces, et de former les enseignants à gérer ces situations. Cela permettrait d’accompagner au mieux les élèves et de prévenir ces phénomènes à l’avenir.
La SEET appelle à une approche équilibrée qui combine la protection des filles, la justice restaurative pour les garçons et la lutte contre les causes profondes de ces phénomènes (précarité, manque d’éducation). L’école doit être un lieu de dialogue et d’éducation, non d’exclusion.
Fait à Lomé, le 15 mars 2025
Le Secrétaire Général
Abel Yawo ATITSO
Décidément, nous avons éduqué nos enfants pour jouir de leurs sexes le plus tôt que possible, et réclament le droit d’être protégés… Quelle société !? Ledit syndicat n’avait certainement pas remarqué les camarades qui utilisaient régulièrement leurs sexes, et suggéré au préalable un programme pour leur sensibilisation. C’est dommage.