Les occupants installés le long du littoral dans la commune du Golfe 1 ont jusqu’au 15 mars 2025 pour quitter les lieux. Passé ce délai, ils seront expulsés de force.
Mercredi à Lomé, ces commerçants ont rencontré les autorités communales pour demander une prolongation afin de poursuivre leurs activités et rembourser les prêts contractés pour leurs installations.
Selon eux, c’est la mairie elle-même qui leur avait donné l’autorisation de s’installer. Aujourd’hui, elle leur ordonne de partir. « C’est lui (Maire Gomado, ndlr) qu’on a vu et qui nous a aidés à exploiter l’espace… », a déclaré Togbui Kokouvi Kinikini, porte-parole des occupants et promoteur du “Bar Les Délices de la Plage”. Il précise que les commerçants ont demandé une prolongation de cinq ans.
Un contrat signé et une mise en demeure en vigueur
Le maire de la commune du Golfe 1, Joseph Koamy Gbloèkpo Gomado, rappelle que les occupants s’étaient engagés à libérer les lieux dès que la mairie en aurait besoin pour des travaux d’intérêt général. Un contrat avait été signé en ce sens.
L’article 7 du contrat mentionne que la résiliation peut être justifiée par « l’utilité publique ». C’est sur cette base que la mairie exige leur départ.
Le maire souligne que les commerçants ont été utiles à la commune en assurant la propreté de la plage et en contribuant aux recettes municipales à travers les taxes. Toutefois, il note que la situation a changé : « Mais il faut remarquer ces derniers temps qu’il y a du désordre », a-t-il expliqué.
Une mise en demeure avait été envoyée le 7 novembre 2024, avec un délai de libération fixé à fin janvier 2025. Ne constatant aucune action, la mairie a prolongé l’échéance jusqu’au 15 mars 2025. « Ils ont fait des doléances, on va les transmettre à qui de droit, mais la mise en demeure reste d’actualité », a insisté le maire.
Quel avenir pour la plage ?
Interrogé sur les projets prévus après le déguerpissement, le maire reste évasif mais laisse entendre que des travaux sont planifiés par l’État. « On ne peut jamais dire qu’on veut embellir notre ville sans impacter une activité… », a-t-il affirmé, indiquant que « le développement a un prix ».
Il assure néanmoins que des solutions seront envisagées pour les commerçants affectés, même si leur réticence complique les choses. « De toutes les façons, on va faire un rapport à qui de droit, mais la mise en demeure est maintenue », conclut-il.