Ce dimanche 23 mars, le marché Akassimé, dans le Golfe 4 à Lomé, risque de vibrer au rythme d’un meeting politique très attendu. Organisée par l’Alliance nationale pour le changement (ANC), les Forces Démocratiques pour la République (FDR) et la Novation Internationale, cette manifestation promet de rassembler des foules pour clamer un “Non” retentissant à la Ve République, imposée, selon eux, par le régime en place.
Jeudi, lors d’une conférence de presse à Lomé, la députée Mme Adjamagbo-Johnson a mis le feu aux poudres. Face aux journalistes, elle a lancé un appel enflammé : « Dans la diversité, nous devons trouver le moyen de résister à ce coup d’État. J’appelle tous les Togolais à rejoindre ce meeting !». Des mots qui résonnent comme un cri de ralliement pour les militants de la Dynamique pour la Majorité du Peuple (DMP) et au-delà.
Mais la question qui brûle toutes les lèvres : sera-t-elle elle-même présente à Akassimé ? Interrogée, la députée a esquivé avec un sourire énigmatique : « Nous invitons nos militants et les Togolais à y aller. Quant à notre présence, cela va de soi. Pourquoi pas ? ». Une réponse claire comme de l’eau de roche… ou presque. Car dans les coulisses, les tensions entre Mme Adjamagbo-Johnson et Jean-Pierre Fabre, président de l’ANC, ne sont un secret pour personne. Entre ces deux figures, le torchon brûle depuis longtemps, rendant sa participation incertaine.
Ce meeting s’annonce comme un bras de fer symbolique contre le pouvoir, mais aussi comme un test pour l’opposition elle-même. Dimanche, à Akassimé, les regards ne seront pas seulement tournés vers la tribune, mais aussi vers les absents. Suspense garanti.