Des Togolais en fuite vers l’étranger: Les conséquences de l’entretien de l’industrie de la misère imposée!

Face à la misère ambiante, de nombreux Togolais se voient obliger de chercher un mieux être à l’étranger. Un Togolais sur trois envisage de quitter le pays. Un chiffre inquiétant pour l’avenir du pays mais qui n’est que la conséquence directe de la vision étriquée de politique économique prônée par le gouvernement togolais maintenant les populations dans la souffrance, promouvant une industrie de la misère.

Plus d’un tiers (35%) des citoyens affirment avoir déjà « quelque peu » ou « beaucoup » considéré quitter le pays pour s’installer de façon permanente à l’étranger. Ils sont environ un sur cinq (17 %) Togolais à déclarer avoir « un peu » envisagé un départ du pays. Parmi ceux qui envisagent de quitter le pays, les plus instruits représentent 57%, les résidents de Lomé Commune (Golfe et Ago-Nyivé) sont 44%, les jeunes de 18 à 35 ans représentent 41%, les citadins (41%) et les hommes (38%), comparés à leurs homologues respectifs.
On apprend également des résultats que la principale raison citée pour le désir d’émigrer est la recherche d’un travail ou de meilleures opportunités d’emploi. Ce facteur est évalué à 43% parmi ceux qui ont envisagé d’émigrer. « En outre, 26% disent que c’est à cause des difficultés économiques, 18% la pauvreté/misère et 7% disent aller à la recherche de meilleures opportunités d’affaires », soutient l’enquête.

Au Togo, la misère ne cesse de gagner du terrain contrairement à ce que les autorités tentent de faire croire. « On estime que le taux de pauvreté a légèrement diminué depuis 2021, mais que le nombre total de pauvres a continué à augmenter. Depuis, 2021, la hausse de l’inflation a affecté le pouvoir d’achat des ménages, et malgré une croissance économique soutenue et des revenus agricoles plus élevés, le taux de pauvreté national n’aurait diminué que de 0,9 point de pourcentage en 2023, par rapport aux 43,8 % enregistrés en 2021. En utilisant le seuil de pauvreté international de 2,15 dollars par jour, le taux d’extrême pauvreté au Togo est estimé à 26,2 %, ce qui est supérieur aux autres pays de la région. Cette lente réduction de la pauvreté, associée à une croissance démographique rapide, a entraîné 40 000 personnes supplémentaires vers une situation d’extrême pauvreté entre 2021 et 2023 », a indiqué la Banque mondiale dans un rapport publié en 2024.

Le Togo, à défaut de devenir l’eldorado auquel rêvent les milliers de candidats à l’exil, doit offrir un minimum de possibilités aux jeunes pleins d’ambition et porteurs de projets viables. Visiblement, même ce minimum vital est introuvable. Par la faute d’un régime qui a érigé le pays en véritable repaire de népotisme et de clientélisme, où ne peuvent s’exprimer les esprits libres et indépendants. La jeunesse togolaise lasse de ne rien voir venir est contrainte de se livrer à des aventures risquées. Combien de nos concitoyens ont laissé leur vie en mer ou dans la forêt amazonienne en tentant de rallier l’Europe ou les Etats-Unis ? « La colère des jeunes gronde. Même le diable ne parviendra pas à protéger ceux qui refusent d’entendre cette colère », dixit l’économiste camerounais, Célestin Monga, professeur d’économie à l’université Harvard et ancien vice-président de la Banque africaine de développement.

L.E

Source: lecorrecteur.tg

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