Le chef de l’État togolaise togolaise, Faure Essozimna Gnassingbé, s’est rendu ce 16 avril 2025 à Luanda, en République d’Angola, dans le cadre d’une visite d’amitié et de travail. Il y a été reçu en audience par son homologue angolais, João Lourenço, actuel Président en exercice de l’Union africaine (UA).
Cette rencontre intervient quelques jours après la désignation officielle du dirigeant togolais comme médiateur dans la crise opposant la République démocratique du Congo (RDC) au Rwanda. Cette mission de médiation, confiée par l’Union africaine, vise à favoriser un retour au dialogue et à la paix dans la région de l’Est congolais, marquée par une instabilité persistante.
Au terme de leur entretien, le Président João Lourenço a exprimé son soutien à l’initiative de médiation et salué les efforts diplomatiques de Faure Gnassingbé. Dans un communiqué, la présidence togolaise a souligné que cette désignation « consacre un leadership reconnu pour sa discrétion, sa constance et son efficacité dans la résolution pacifique des conflits ».

“Faure Gnassingbé, qui ne respecte pas les droits humains”
Cependant, cette nomination suscite des réactions critiques au sein de l’opinion publique togolaise. Plusieurs partis politiques de l’opposition ainsi que des organisations de la société civile ont exprimé leurs réserves. Ils évoquent notamment les récents changements constitutionnels au Togo, homologués en mai 2024, qui instaurent un régime parlementaire et mettent fin à la limitation du nombre de mandats présidentiels, suscitant des débats sur les implications démocratiques de cette réforme.
Lors d’une intervention sur la chaîne TV5 Monde, le professeur David Dosseh, porte-parole du mouvement citoyen Togo Debout, a déclaré : « C’est choquant que l’Union Africaine puisse demander au président Faure Gnassingbé, qui ne respecte pas les droits humains, et qui viole les règles constitutionnelles de son pays , d’être médiateur de la crise ».
Malgré ces critiques, le gouvernement togolais maintient que cette mission est une reconnaissance du rôle constructif que le Togo souhaite jouer dans la stabilité régionale et la consolidation de la paix sur le continent.