Le combat politique n’excuse pas toutes les lâchetés

C’est péché de se moquer de l’état physique de quelqu’un à qui Dieu a fait grâce de vivre jusqu’à un âge avancé…

Le combat politique n’excuse pas toutes les lâchetés, toutes les méchancetés, toutes les formes d’impolitesses les plus goujatement intolérables.
Comment des gens qui sont les premiers à vouloir faire la leçon à tout le monde banalisent-ils ce qui ne devrait pas l’être ? Cette sorte de désacralisation avancée du respect dû aux personnes âgées est manifestement une forme effrayante de décomposition avancée de leur moralité.

J’ai du mal à comprendre la logique de pensée qui justifie le fait d’insulter un homme dans son grand âge et mépriser ainsi le sentiment déchirant du chemin qui lui reste à parcourir…
J’ose croire que la liberté d’expression, intelligemment exercée ne saurait tout autoriser, ne saurait permettre de tels dérapages de langage vers la goujaterie !

En effet, depuis ce jour du 3 mai où il a été élu nouveau Président de la République, à l’unanimité des voix, par des représentants du peuple démocratiquement investis dans leur rôle, cet homme, M. Savi de Tove, qui peut être notre papa, notre grand-père, l’arrière grand-père de nos enfants, est l’objet de toutes les formes de moqueries, de méchancetés les plus abjectes au sujet de son grand âge, Ô combien respectable !

Pourquoi ce père, ce grand-père, cet arrière-grand-père, cet homme intègre et pétri de sagesse et de tendresse dans le regard, parce qu’il a la grandeur du don de soi pour assumer justement ce regard d’apaisement dans la République, parce que là est son devoir, parce que là est probablement son ultime mission voulue par Dieu, doit-il subir le désespoir de celui qui souffre infautivement de sarcasmes à n’en pouvoir se plaindre ; le désespoir de celui qui doit trinquer pour son âge dans les épreuves que réserve le combat politique, surtout lorsque ce combat dérape, devient indigne, dévie, s’écarte des vrais enjeux et change de nature, et, finalement vise le foie, les reins, les artères, vise au coeur, et voilà l’homme blessé qui en souffre à n’en pouvoir crier !?

NON ! On n’insulte pas la vieillesse de quelqu’un à qui Dieu a fait grâce de vivre longtemps !
Pourquoi, pourquoi tant de violence verbale à son endroit ? Une question : le combat politique, les désaccords politiques justifient-ils de livrer l’honneur et l’âge d’un homme aux sarcasmes !?
C’est précisément parce qu’il faut donner un autre sens à la politique qu’une nouvelle constitution, plus démocratique, plus proche des gens, plus proche de nos valeurs, -et dans nos valeurs africaines, jamais le respect dû aux aînés n’a trouvé la moindre déconsidération -, a été voulue, conçue et désormais assumée !

Nous devons tous ensemble, par principe, et pour la primauté de nos valeurs opposer une fin de non recevoir à ces ignominies ; nous devons tous ensemble dire halte à ces déviances morales parce qu’il y a des limites, des bornes à ne pas dépasser.
Notre papa à nous tous, nous sommes avec vous ; les vôtres sont avec vous ; l’EVIDENCE Faure, dont la sûreté humaniste est aux apogées divins est évidemment avec vous ! La République que vous et le Président du Conseil incarnez est avec vous. Vous avez son respect, ses égards, sa bienveillance et toute son affection.
Que Dieu veille précieusement sur vous et encore, n’en déplaise à certains, longue vie !

Le GCE Cyr ADOMAYAKPOR

Source : Togonyigba.tg