Le Président américain Donald Trump dans la phase active de son programme phare «Amérique d’abord» a lancé un nouveau pavé dans la mare. Il a rendu publique le 4 juin 2025, une proclamation présidentielle intitulée : Restreindre l’entrée des ressortissants étrangers pour protéger les Etats-Unis des terroristes étrangers et des autres menaces à la sécurité nationale et à la sécurité publique.
C’est le retour du «travel ban» qui rappelle son premier mandat et qu’il a justifié par la récente attaque dans le Colorado. Cette interdiction, qui sera effective le 9 juin, s’applique à l’Afghanistan, la Birmanie, le Tchad, le Congo-Brazzaville, la Guinée équatoriale, l’Érythrée, Haïti, l’Iran, la Libye, la Somalie, le Soudan et le Yémen. Sept autres pays sont par ailleurs visés par des restrictions : le Burundi, Cuba, le Laos, le Sierra Leone, le Togo, le Turkménistan et le Venezuela.
L’exécutif américain, qui mène une politique anti-immigration très agressive, explique la présence des pays sur cette liste par l’absence d’administrations efficaces ; la tendance des ressortissants de certains pays à rester aux États-Unis après l’expiration de leurs visas ; et dans le cas de l’Iran, par le soutien au «terrorisme».
La raison de cette décision spécifique au Togo, est que selon le dernier « Entry/Exit Overstay Report » publié par le département américain de Homeland Security, le Togo a un taux de dépassement de visa B 1/B-2 de 19,03 % et un taux de dépassement de visa F, M, et J de 35,05 %. Ces taux sont parmi les plus élevés au monde. Les taux d’overstay sont des données annuelles publiques disponibles sur le site web du DHS : https://ow.ly/PLuF50W4If2.
Quand bien même la politique migratoire de Trump est dénoncée par plusieurs ONG et organisations de défense des droits des migrants qui pointent du doigt une mesure arbitraire qui stigmatise des pays entiers pour des comportements individuels, sans tenir compte des efforts diplomatiques ou des circonstances locales, le cas spécifique du Togo est plus préoccupant. Voir le petit Togo sur la liste noire du Burundi, de Cuba, du Laos, du Sierra Leone , du Turkménistan et du Venezuela est une très mauvaise publicité pour le pays et douche l’honneur et la dignité de ses ressortissants. Et la question fondamentale est pourquoi les Togolais fuient autant leur pays au point de battre le record aux États Unis d’Amérique.La réponse est toute simple: plus rien ne va à l’intérieur du pays. La gouvernance soporifique de Faure Gnassingbé ne donne aucun espoir de se réaliser.
Au surplus, cette décision de Trump est un autre coup d’assommoir car elle ferme ainsi une des portes de sortie de la misère ambiante au pays de Eyadema Gnassingbé.
Honoré ADONTUI
Source : Lecorrecteur