Le Togo ne saurait indéfiniment s’accommoder des anormalités qui nuisent gravement à la vie de la population. Dans ce pays, tout se passe comme si la sécurité d’un seul individu prime sur les plus de huit millions d’habitants.
Depuis les manifestations du 6 juin 2025 lancées par les activistes et influenceurs, la route du Palais de la nouvelle Présidence de la République qui passe du Carrefour GTA au CHR Lomé-Commune a été totalement fermée à la circulation. Double voie jusqu’au Carrefour du Centre Islamique, depuis les manifestations de 2017, le pouvoir a décidé de fermer une voie. Les usagers sont obligés de se débrouiller avec l’autre. Mais à partir du 6 juin 2025, tout est bloqué. Or, il s’agit d’un raccourci qui dessert un grand monde.
Sans surprise, depuis lors, on constate des embouteillages à n’en point finir. Des gens sont contraints de passer des heures en circulation au niveau de l’Avenue Akéi et du Boulevard Eyadema. Les désagréments sont innommables. Plus préoccupant est la situation des patients du CHR Lomé-Commune qui sont obligés de faire des détours hors norme. Pourquoi le Président du Conseil a-t-il aussi peur de sa propre population ? Les Palais présidentiels dans les autres pays de la sous-région sont bien accessibles.
C’est bien la norme étant attendu que la Présidence est un service administratif payée par les contribuables y compris les locataires. Il en est de même pour la voie publique. Cette voie n’est pas une propriété privée de Faure Gnassingbé. Bien plus, il y a d’autres services à l’intérieur notamment l’école islamique, la mosquée Khadafi, l’Assemblée Nationale entres autres. Dieu seul sait ce que ces gens depuis lors.
C’est dommage que pour un seul individu, tout un pays souffre le martyre autant durant des décennies.
Honoré Adontui
Source: lecorrecteur.tg