Le 6 juin 2025. C’est la date fatidique que les Togolais, épris de justice et de liberté, se donnent pour descendre dans les rues et exprimer leur ras-le-bol face au régime en place.
Sur les réseaux sociaux, notamment sur TikTok, les langues se délient. Les jeunes influenceurs togolais allument leur caméra et n’hésitent pas à exprimer leur colère face à l’arrestation arbitraire de l’artiste chanteur Aamron. Ils dénoncent, par la même occasion, la cherté de la vie au Togo et la mauvaise gouvernance du régime en place.
Des contenus critiques à l’égard du pouvoir inondent la toile, accompagnés de commentaires virulents appelant à une mobilisation massive le 6 juin. Certains internautes vont jusqu’à exprimer leur colère en commentaire sous les vidéos publiées sur le compte officiel TikTok de Faure Gnassingbé, Président du Conseil.
Mais cette fois, la jeunesse entend mener sa propre lutte. Des voix s’élèvent pour demander aux partis d’opposition de rester à l’écart.
« Sur l’affaire d’Aamron, dites aux partis politiques de ne pas mettre leur bouche dedans. Ils vont gâter les affaires du gars. Laissez les jeunes gérer ça entre eux », a publié l’ancien député Gerry Taama sur sa page Facebook.
Et à l’acteur de la société civile Dany Ayité d’ajouter : « Chefs de Partis politiques, dans cette affaire du 6 juin, retirer vos sigles et couleurs. Dites à vos militants de devenir des citoyens togolais simplement. Ne tentez aucune récupération. Le peuple est mature. Il connaît son affaire. »
L’écrivain togolais David Kpelly partage également cette position : « Je pense que les partis politiques de l’opposition togolaise ne doivent pas poser leurs empreintes sur les contestations actuellement en cours au Togo », a-t-il indiqué.
Jusqu’à présent, l’opposition observe la contestation à distance. La seule figure politique ayant tenté de mobiliser reste Mme la députée Brigitte Adjamagbo-Johnson. Dans une vidéo publiée sur son compte TikTok, elle a appelé à la mobilisation. Mais très vite, les commentaires l’ont rappelée à l’ordre : « Madame, cette fois, laissez-nous faire », peut-on lire en substance dans les réactions les plus fréquentes.
D’où viennent les jeunes en question ? Des manifestations sans leaders… Qui sera redevable des conséquences bonnes ou mauvaises desdites manifestations ?