Le mouvement de solidarité autour de l’artiste Aamron, arrêté il y a quelques jours dans des circonstances encore floues, prend de l’ampleur. Après Santrinos Raphaël, plusieurs figures de la scène musicale togolaise se sont exprimées ce lundi, dénonçant ce qu’elles considèrent comme une atteinte à la liberté d’expression.
Le slameur Kaporal Wisdom a publié sur son compte Facebook une déclaration énigmatique mais percutante :
« Nul ne peut prétendre être artiste sans être fou. L’art est la première étape de la folie. »
Ses mots sont accompagnés des hashtags #JeSuisFou et #JeSuisAamron, affirmant sa solidarité avec l’artiste interpellé.
Le rappeur Mic Flammez, quant à lui, a choisi la musique comme moyen d’expression. Il a dévoilé une courte chanson sur ses réseaux sociaux, dans laquelle il interpelle directement les autorités togolaises et demande la libération d’Aamron. La vidéo, largement relayée sur Instagram et TikTok, suscite des commentaires massifs de soutien.
Ces prises de parole interviennent dans un contexte de forte attente du public. Depuis l’arrestation d’Aamron, de nombreux internautes togolais exprimaient leur déception face au silence jugé complice ou craintif de certains artistes. Le vent semble désormais tourner, à mesure que les voix s’élèvent.
Alors que les autorités restent muettes sur les raisons officielles de l’arrestation d’Aamron, la pression s’intensifie. Des organisations de la société civile, des responsables religieux et désormais plusieurs artistes appellent à un geste d’apaisement.
La question reste en suspens : les autorités écouteront-elles ces voix montantes du monde culturel togolais ?