Dans un message publié sur le réseau social X, l’Association des Victimes de Torture au Togo (ASVITTO) dénonce l’attitude du gouvernement togolais à la suite du communiqué d’Amnesty International sur les actes de torture survenus lors des manifestations des 5 et 6 juin 2025.
S’appuyant sur l’article 12 de la Convention des Nations Unies contre la torture, l’ASVITTO rappelle que l’État togolais a l’obligation légale de diligenter « une enquête impartiale » dès lors qu’il existe des motifs raisonnables de croire qu’un acte de torture a été commis. Selon l’association, cette responsabilité ne peut être transférée ni aux victimes, souvent traumatisées, ni à de simples citoyens.
Qualifiant l’inaction des autorités togolaises de « faux-fuyant », l’organisation souligne que la Convention, ratifiée par le Togo, engage clairement l’État dans ses articles 2, 4 et 5 à adopter les mesures législatives, administratives et judiciaires nécessaires à la prévention et à la répression de la torture.
Pour elle, les ressources de l’État ne doivent pas servir « les jouissances personnelles ou les basses besognes des dirigeants », mais bien « la protection des citoyens, une justice équitable et le mieux-être du peuple ».
ASVITTO appelle ainsi les autorités togolaises à respecter leurs engagements internationaux et à mettre fin à l’impunité en ouvrant immédiatement des enquêtes crédibles sur les violences dénoncées.