La Conférence des Évêques du Togo (CET) a fermement condamné vendredi “toutes formes de violence” et dénoncé “la culture du mensonge” dans un communiqué clôturant sa 139e session ordinaire à Lomé. Ce texte intervient dans un contexte de tensions politiques exacerbées, marquées par des manifestations réprimées et des appels à la désobéissance civile lancés par l’opposition.
Réunis du 10 au 13 juin, les évêques togolais ont consacré une partie de leurs travaux à la crise sociopolitique. Sans désigner explicitement le pouvoir ou l’opposition, ils ont appelé à “l’apaisement” et au “dialogue”, insistant sur le “respect de la dignité humaine et des libertés fondamentales”. Leur déclaration met en garde contre les risques de division : “La désinformation compromet l’aspiration au vivre-ensemble harmonieux”.
Les prélats ont renouvelé leur invitation à la prière pour la paix, reprenant une formule liturgique : “Que tous les fils et filles de notre cher pays deviennent capables d’amour au lieu de la haine, d’union au lieu de la division”. Ils ont confié le Togo à la Vierge Marie, “Reine de la paix”.
Ce positionnement fait écho à un message antérieur de la CET du 26 mai – cité comme “courageux” par l’opposition dans sa déclaration du 12 juin – qui dénonçait déjà “l’arrogance” du pouvoir et “le mépris des aspirations du peuple”.
Parallèlement, la session a abordé des sujets ecclésiaux : bilan des séminaires confrontés à des “difficultés financières”, présentation du nouvel Institut Supérieur de Théologie Saint Jean Paul II, et préparation du prochain plan stratégique pour l’éducation catholique. Les évêques ont aussi salué les conclusions de la 5e Assemblée plénière des Églises d’Afrique de l’Ouest (CERAO) tenue à Dakar en mai.
Alors que l’Alliance Nationale pour le Changement (ANC) et des organisations civiles appellent à “désobéir à l’autorité illégitime” à partir du 23 juin, l’Église catholique togolaise maintient sa ligne médiatrice. Elle refuse toutefois la banalisation des violences, rappelant que “les colères muettes deviennent des déflagrations imprévisibles” – une citation reprise de son avertissement de mai.
Ce regime sanguinaire doit degager afin de sauver le Togo est sa population. Faure Gnassingbe doit partir ce regime tribale doit degager.
Crise politique, quand tous les partis se préparent pour aller aux élections locales ? La crise est plutôt sociale.