L’Université de Lomé a procédé, ce mercredi 25 juin, au lancement officiel des activités de sa Chaire de l’Organisation mondiale du commerce (OMC), rejoignant ainsi un cercle restreint de cinq établissements universitaires sélectionnés à l’échelle mondiale pour le cycle 2024-2028 du Programme des Chaires de l’OMC.
La cérémonie, organisée dans les locaux de la présidence de l’université, a réuni des responsables gouvernementaux, des enseignants-chercheurs, des étudiants ainsi que des représentants du secteur privé et de la société civile. Ce lancement marque la concrétisation d’un partenariat stratégique avec l’OMC, après l’adoption d’un programme de travail structuré autour de trois piliers majeurs : la recherche, la formation, et la sensibilisation.
Prenant la parole, le professeur Akoété Ega Agbodji, titulaire de la Chaire OMC-UL, a salué une étape déterminante pour la production de savoirs au service du développement. « L’Université de Lomé s’engage à produire des résultats scientifiques de qualité, utiles à la décision publique, notamment sur des thèmes comme la protection sociale dans le secteur informel ou l’impact de la ZLECA sur les chaînes de valeur agricoles », a-t-il affirmé.
Le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, Kanka-Malik Natchaba, a souligné l’importance stratégique de cette distinction pour le Togo. « Le commerce est un moteur essentiel de croissance et de création d’emplois. Il faut une volonté politique forte pour lever les nombreuses barrières au développement. C’est précisément là que réside le rôle d’un leadership transformateur », a-t-il déclaré dans son allocution.
De son côté, M. Koffi Mensah, directeur de cabinet du ministère du Commerce, a rappelé la portée régionale et géostratégique de cette avancée. « Le commerce n’est plus une affaire de quotas et de tarifs. Il est désormais un champ de savoir, de stratégie et de souveraineté. Investir dans la connaissance commerciale, c’est investir dans notre capacité à transformer notre économie », a-t-il insisté.
Le président de l’Université de Lomé, le professeur Adama Mawulé Kpodar, a, pour sa part, souligné que cette Chaire constitue un levier crucial pour accompagner les politiques publiques dans la sous-région. « Ce programme ouvre de nouvelles perspectives pour renforcer les capacités nationales et régionales à faire face aux défis économiques majeurs », a-t-il conclu.
La deuxième partie de la cérémonie a été consacrée à une séquence académique, avec une leçon inaugurale prononcée par le Dr Sodokin, titulaire adjoint de la Chaire, sur le thème : « Policy mix, chaînes de valeur et transformation structurelle ». Deux tables rondes ont suivi, abordant respectivement les enjeux de l’emploi, des chaînes de valeur agricoles, et de l’intégration régionale inclusive.
Par cette reconnaissance, l’Université de Lomé rejoint des institutions prestigieuses telles que l’Université d’Ibadan (Nigéria), l’Université du Qatar, l’Institut supérieur de la République dominicaine et l’Université nationale du Vanuatu, dans un réseau appelé à influencer les débats mondiaux sur le commerce et le développement.