Face à la montée de la répression, de plus en plus de jeunes résistants subissent des pressions de leurs proches, manipulés ou apeurés, pour abandonner la lutte contre la dictature. L’activiste togolais Ayayi Togoata Apédo-Amah dénonce l’attitude de ces “complices involontaires” et appelle à la lucidité et au courage dans un combat pour la liberté qui concerne tout le peuple.
QUAND LA DICTATURE RECOURT AUX PRESSIONS FAMILIALES ET AMICALES CONTRE LES JEUNES RÉSISTANTS
De plus en plus de jeunes se plaignent de leurs parents et amis qui les harcèlent pour qu’ils abandonnent la lutte contre la dictature.
Ce phénomène n’est pas nouveau: les plus âgés l’ont connu au début de la lutte populaire des années 1990. Et pourtant, ils sont toujours fidèles au poste à ce jour.
Les bourreaux du peuple qui connaissent des membres de la famille ou des proches des résistants, passent par eux pour faire pression sur ces derniers afin qu’ils se retirent de la lutte au motif de leur sécurité à préserver pour éviter le pire: assassinat, prison, torture, disparition forcée ou exil.
Ces proches étourdis, en mission commandée, qui prétendent vouloir du bien aux combattants de la liberté, ne comprennent-ils pas que la litanie de tous ces dangers criminels qu’on leur expose pour la réciter bêtement, devrait suffir à les révolter aussi et à entrer dans la Résistance ? Comment des énergumènes peuvent-ils s’autoriser à commettre tant de crimes contre un peuple en quête de liberté et en toute impunité ? Cela ne les choque-t-il pas ? La lâcheté est toujours mauvaise conseillère quand il s’agit de la liberté d’un peuple. Ces parents et proches, à l’évidence, préfèrent que les enfants des autres et d’autres adultes mûrs prennent des risques à leur place pour jouir plus tard des fruits de la liberté chèrement acquise par ces héros du peuple.
Ces poltrons, je devrais dire complices, devraient proposer plutôt de prendre la place des jeunes qu’ils cherchent à démobiliser ou de se joindre à eux.
Le drame dans cette attitude hypocrite, c’est que ces individus geignent tout le temps, se plaignent à voix basse d’une gouvernance qui génère la misère, la déchirure du tissu social, l’injustice, le népotisme, l’impunité et une corruption à haute dose. Certains mendient même pour survivre. Dieu va-t-il descendre du ciel en parachute pour opérer le changement à leur place ? Bêtise ou malhonnêteté ?
Si ces gens ont peur, ce n’est pas une tare, car c’est un sentiment humain, qu’ils aient au moins la décence de fermer leur grande gueule !
Ayayi Togoata APÉDO-AMAH
Mon Professeur, je pensais que nous nous sommes mis sur des cadres institutionnels pour gérer notre nation. Bien sûr que les ressources disponibles ne satisfont pas tous les besoins essentiels des populations… Même dans la désolation, nous ne pouvons pas tolérer le désordre de surcroît dirigé de l’extérieur par des politiciens néophytes… Nos leaders politiques doivent se prendre plus au sérieux…