Face à la restriction persistante de l’accès à Internet au Togo, la Ligue des Consommateurs du Togo (LCT) hausse le ton. Son président, Emmanuel Yao Sogadji, a appelé le gouvernement à lever sans délai cette mesure qu’il juge nuisible à la population et à l’économie nationale.
Invité sur une radio locale le mercredi 30 juillet 2025, le président de la LCT a dénoncé des conséquences profondes sur la vie quotidienne des citoyens. « Dans certaines zones, l’accès à Internet est très compliqué. Cette situation pénalise gravement les citoyens et l’économie nationale », a-t-il affirmé, soulignant que même le gouvernement subit indirectement les effets négatifs de cette coupure.
Pour illustrer l’ampleur de la situation, M. Sogadji a partagé une mésaventure personnelle : à son retour d’un séjour à l’étranger, il n’a pas pu poursuivre une formation en ligne. « Ce que j’ai vécu, des milliers de Togolais le vivent. Aujourd’hui, de nombreux cours universitaires, formations professionnelles et activités économiques se font via Internet. Cette restriction paralyse les étudiants, les entrepreneurs et tous ceux qui dépendent du numérique », a-t-il souligné.
Le paradoxe est d’autant plus flagrant que depuis 2022, le Togo s’est engagé dans une stratégie de digitalisation. Plusieurs services publics sont désormais en ligne, comme le casier judiciaire ou la demande de nationalité. « En restreignant l’accès à Internet, on pénalise non seulement la population mais aussi le gouvernement lui-même. C’est comme revenir à la case départ, alors que le pays veut aller vers la digitalisation », a-t-il déploré.
La LCT appelle donc à un rétablissement urgent de la connexion, estimant qu’il s’agit d’une condition essentielle à la relance économique et à la continuité des services publics.