Les secteurs bancaire et assurantiel du Togo s’apprêtent à connaître une paralysie de trois jours. Par courrier en date du 21 août 2025, adressé aux Présidents de l’Association professionnelle des Banques et établissements financiers du Togo (APBEF-Togo) et du Comité des assureurs du Togo (CAT), les syndicats SYNBANK-Togo et SYNASSUR ont annoncé un arrêt de travail de soixante-douze heures, prévu du 24 au 26 septembre prochain, sur toute l’étendue du territoire national.
Selon confrère “Atlanticinfos”, cette décision a été entérinée lors de l’Assemblée générale conjointe des deux syndicats, tenue le 16 août dernier à Lomé, conformément aux articles 322 à 335 du Code du Travail. Le mouvement concernera l’ensemble des sites des banques, établissements financiers, compagnies d’assurances et sociétés de courtage affiliés. « Elle débutera le mercredi 24 septembre à 07h30 et prendra fin le vendredi 26 septembre à 18h00 », précisent les signataires du préavis.
Au cœur de la contestation, plusieurs revendications jugées essentielles par les employés : la mise en place d’une politique salariale uniforme dans toutes les institutions et son respect là où elle existe déjà, la signature d’un accord-cadre sur cette politique de rémunération, l’octroi de crédits et aides scolaires au personnel, ainsi que l’application de la nouvelle grille salariale au Centre de Formation Bancaire du Togo (CFBT).
Les syndicats exigent également l’annulation du licenciement pour motif économique d’un salarié de SUNU Bank Togo, qu’ils estiment « sans cause réelle et sérieuse », ainsi que la fin des pratiques de « stigmatisation, discrimination et harcèlement » attribuées à la direction de cette banque. Ils réclament par ailleurs l’abandon des poursuites engagées contre une déléguée du personnel d’Ecobank Togo.
Le SYNBANK et le SYNASSUR soulignent que la majorité de ces revendications avaient déjà été discutées, aussi bien au sein des institutions qu’à la Direction générale du Travail, mais sans avancées notables. Lors de leur dernière assemblée, une proposition inédite a émergé : confier à l’ancienne directrice générale de SUNU Bank Togo, Mme Adotevi Miriam, une mission de recouvrement des créances douteuses afin de préserver l’emploi au sein de l’institution.
Les syndicats préviennent : « Si toutes les revendications n’aboutissent pas, la grève sera reconduite. »