En raison de la mal gouvernance, la plupart des pays africains ne jurent que par les impôts et taxes pour survivre. C’est ainsi que plusieurs secteurs sont plombés sous les charges fiscales. La situation est dramatique dans le secteur du transport aérien.
Et le Directeur Général d’Asky Esayas Woldemariam Hailu n’en peut plus. Pour lui, l’un des principaux freins au développement du transport aérien en Afrique reste, le coût des billets. « En moyenne, les taxes représentent entre 35% et 65% du prix total. C’est énorme », tance-t-il. Quand bien même qu’il dessert aujourd’hui 25 destinations africaines à partir de Lomé, il envisage accroître ses fréquences vers plusieurs destinations africaines mais il reste coincé par les taxes hors de portée.
Pour l’Ethiopien à la tête de la compagnie créée par le Togolais Gervais Koffi Djondo, les prix élevés ne sont pas seulement liés à la compagnie, mais aussi aux charges imposées par les autorités aéroportuaires et fiscales.
Pour ce faire, il exhorte à la mise en œuvre rapide des engagements pris par les Chefs d’État de la CEDEAO pour réduire les taxes aéroportuaires et faciliter l’adoption du Marché Unique du Transport Aérien Africain (MUTAA).
« Ce n’est qu’en réduisant les charges et en ouvrant le ciel africain que nous pourrons démocratiser le voyage et stimuler l’économie régionale », soutient-il avant de plaider pour l’ouverture du secteur à d’autres prestataires de services, afin d’introduire plus de concurrence et d’optimiser les offres. Ceci pour non seulement rendre les billets plus abordables mais aussi et surtout rendre le voyage plus fréquent pour les Africains.
Il est rare des sorties de ce genre. Il convient de souligner que si le Directeur Général d’ASKY est en arrivé là, il est clair qu’il est dépassé par la situation.
Certes, il n’a pas directement indexé un pays mais la question de la cherté des billets d’avion est plus criarde au Togo. Cette situation oblige plusieurs voyageurs dont des concitoyens togolais à aller prendre des vols à Cotonou au Bénin ou à Accra au Ghana. Selon les destinations, la différence des prix se situerait entre cent et quatre cent mille francs CFA. Ils préfèrent prendre des taxis pour rallier Cotonou ou Accra au départ ou rejoindre Lomé au retour.
Mais avoir un aéroport dit-on rénové, et souffrir encore de cette manière en raison de surtaxes pour enrichir les insatiables du régime, c’est bien affligeant.
Source: Le Correcteur