Invité sur une radio locale le 12 août, Gérard Adja, secrétaire exécutif de la Dynamique pour la majorité du peuple (DMP), a exhorté les Togolais à briser la peur et à descendre massivement dans la rue. Pour lui, seule une présence forte et visible peut contraindre le pouvoir à dialoguer et à engager de véritables réformes.
« Nous avons besoin d’un peuple debout. S’ils voient un million de personnes dans les rues, ils ne pourront pas réprimer comme avant », a-t-il affirmé, en lien avec les appels à manifestations déjà annoncés pour le 30 août.
Le leader de la DMP a également dénoncé les restrictions des libertés et les atteintes aux traditions, évoquant notamment l’interdiction récente d’une cérémonie de quarantième jour. « Le pouvoir est en train de braquer les populations. La compression excessive finit toujours par éclater », a-t-il averti.
Sur le plan politique, Gérard Adja pointe une gouvernance « sans vision », centrée sur « des intérêts personnels » au détriment des besoins de la population. Selon lui, la pauvreté persistante, le chômage massif et la faiblesse des services publics sont les signes d’un État « confisqué ». « Gouverner, c’est répondre aux besoins du peuple, pas confisquer l’État », a-t-il insisté.
L’opposant a également critiqué la faible participation aux récentes élections municipales, qu’il attribue à un double facteur : le boycott d’une partie de l’opposition et la démobilisation des électeurs. « Ne pas aller voter, c’est laisser une minorité décider pour la majorité », a-t-il regretté, soulignant que si les citoyens s’étaient massivement déplacés, « le rapport de force aurait été tout autre ».
Concluant son intervention, Gérard Adja a invité le pouvoir à « revenir à la raison » et à rechercher « une porte de sortie honorable » à la crise politique. « La fin d’un pouvoir n’est pas la fin du monde », a-t-il rappelé, insistant sur le fait que l’avenir du Togo dépendra de la capacité de son peuple à se mobiliser et à revendiquer ses droits.
Chers leaders de l’opposition, posez bien la question pour que la réponse soit utile… Honnêtement, est ce que le parti au pouvoir a besoin d’une sortie honorable ? C’est plutôt les partis de l’opposition qui ont besoin d’une entrée honorable dans la gouvernance du pays… Cette entrée ne peut que se faire par les élections… Unissez vous et remobilisez la population… Vous avez 5 ans… Vous ne devez pas rater les élections législatives prochaines.