Une opération conjointe des forces de sécurité togolaises et ghanéennes a permis l’arrestation de huit personnes soupçonnées d’être impliquées dans une violente attaque perpétrée samedi après-midi contre un campement de la communauté Fulbé à Kongo, dans le district de Tempane, à proximité de la frontière avec le Togo.
L’attaque, attribuée à de jeunes membres armés du groupe Bimoaba, serait liée à un conflit foncier. Selon les médias locaux, elle a fait cinq blessés parmi les Fulbé, dont deux grièvement touchés, et a causé d’importants dégâts matériels, notamment la destruction de maisons et de réserves alimentaires.
Face à l’escalade, plusieurs victimes et présumés agresseurs ont tenté de fuir vers le territoire togolais. L’intervention rapide des forces de sécurité du Togo a permis de secourir certains blessés et d’appréhender trois suspects. Cinq autres ont ensuite été interpellés par les forces ghanéennes.
Au micro de JoyNews, Yakubu Barry, l’une des victimes, a salué la réactivité des forces togolaises, estimant que leur intervention avait permis d’éviter une escalade transfrontalière, alors que des familles Fulbé commençaient à se mobiliser en riposte. Il a exhorté les autorités des deux pays à faire en sorte que justice soit rendue.

Les Fulbé, également appelés Peuls ou Fula, sont un peuple présent dans toute l’Afrique de l’Ouest et au-delà, connu pour ses activités d’élevage. Les tensions entre éleveurs et agriculteurs sont fréquentes dans certaines régions, notamment en période de transhumance.

Cette attaque survient alors que le ministère togolais en charge de la transhumance vient de lancer un numéro vert gratuit, le 8424, pour permettre aux populations de signaler tout incident lié à la transhumance. Cette initiative vise à prévenir les conflits intercommunautaires et à mieux encadrer les déplacements pastoraux à travers le pays.