La grève de la faim entamée depuis mercredi par le détenu politique Abdoul Aziz Goma à la prison civile de Lomé suscite des réactions au-delà des frontières. Mary Lawlor, Rapporteuse spéciale des Nations unies sur la situation des défenseurs des droits de l’homme, a exprimé sa vive préoccupation.
Dans une lettre adressée au professeur David Dosseh, du Front citoyen Togo Debout, Aziz Goma, incarcéré depuis 2018, a annoncé sa décision de cesser de s’alimenter pour dénoncer les arrestations arbitraires de jeunes, les conditions carcérales jugées inhumaines ainsi que les décès récurrents dans les prisons togolaises.
« Très préoccupée d’apprendre qu’Abdoul Aziz Goma, citoyen irlandais et togolais emprisonné à Lomé, a entamé une grève de la faim pour protester contre ses conditions de détention, l’absence de soins médicaux adéquats et pour réclamer la libération des prisonniers politiques dans le pays », a écrit Mary Lawlor sur X (ex-Twitter).
La Rapporteuse spéciale rappelle avoir déjà interpellé à deux reprises les autorités togolaises au sujet de l’état de santé d’Aziz Goma, sans obtenir de réponse satisfaisante. « Je suivrai de près son évolution », a-t-elle assuré.