Le Togo s’apprête à franchir une nouvelle étape dans la lutte contre le paludisme. Le mardi 26 août 2025, une rencontre d’information et de sensibilisation a réuni à Lomé des parents d’élèves, des leaders communautaires, des journalistes ainsi que des acteurs de l’éducation. L’objectif était de préparer l’introduction du vaccin antipaludique R21 dans le calendrier vaccinal national.
Cette séance, initiée par la division immunisation du ministère de la Santé et de l’Hygiène publique, intervient quelques jours avant le lancement officiel du vaccin prévu pour le 1er septembre 2025. À compter de cette date, les enfants à partir de cinq mois révolus recevront gratuitement le R21 dans les centres de santé du pays.
Au cours des échanges, il a été question du nouveau calendrier vaccinal, des stratégies envisagées pour assurer une couverture efficace et du rôle central des médias dans la mobilisation sociale. Les organisateurs ont insisté sur la nécessité de contrer les rumeurs et réticences, comme celles qui avaient marqué la campagne de vaccination contre la COVID-19.
Le chef section suivi-évaluation de la division immunisation, Dr Éric Gnassounou-Akpa, a mis en avant l’importance de ce vaccin pour la santé publique. « Pour protéger les enfants, le gouvernement a décidé d’introduire le vaccin contre le paludisme à partir du 1er septembre 2025 dans notre pays. Ce sont les enfants de 5 mois qui vont bénéficier du vaccin dans nos formations sanitaires. Nous voulons exhorter les parents à comprendre que ce vaccin est sûr et efficace pour réduire le nombre d’épisodes de paludisme simple et grave chez les enfants », a-t-il affirmé.
Le spécialiste a précisé que la vaccination complète exige quatre doses : une première injection à 5 mois, suivie de trois autres à 6, 7 et 15 mois. Il a rappelé que ce vaccin vient en complément d’autres outils de prévention tels que les moustiquaires imprégnées, la chimioprévention et le traitement préventif intermittent destiné aux femmes enceintes.
Les participants ont salué cette innovation et promis de relayer l’information auprès des populations afin d’atteindre l’objectif fixé : protéger au moins 80 % des enfants de 5 mois. Dans le Grand Lomé, où la prévalence du paludisme chez les enfants de 6 à 59 mois atteignait 35,5 % en 2020, l’introduction du R21 constitue un espoir supplémentaire face au parasite Plasmodium falciparum, responsable de la majorité des cas.