La Dynamique pour la Majorité du Peuple (DMP) dénonce une vague d’arrestations arbitraires visant des jeunes togolais à la suite des manifestations de juin dernier. Dans un communiqué, elle fustige un « gangstérisme d’État » et exige la libération immédiate des détenus, tout en appelant la communauté internationale à agir.
COMMUNIQUÉ DE PRESSE DE LA DYNAMIQUE POUR LA MAJORITÉ DU PEUPLE (DMP)
Togo : Halte à l’arrestation et à l’emprisonnement de la jeunesse. Elle a besoin de pain, pas de la prison.
Depuis quelques semaines, après les manifestations des 26, 27 et 28 juin 2025 violemment réprimées par les forces de défense et de sécurité appuyées par les miliciens qu’entretient le régime RPT-Unir, le pouvoir dictateur du Togo s’emploie à enlever les citoyens et à les faire disparaître. Les méthodes utilisées par ceux qui font ces basses et funestes besognes d’enlèvement des paisibles citoyens ressemblent à du pur gangstérisme d’État sans aucun respect des procédures et de la dignité humaine.
C’est le cas notamment de M. Akoueté Théodore, enlevé depuis le 14 août 2025 et jeté en prison après 5 jours de détention arbitraire au SCRIC.
C’est aussi le cas des jeunes :
- Aziakou Koami,
- Agbleze Armand,
- Agbagno Komi,
tous enlevés entre le 20 et 22 août dernier et gardés au SCRIC.
Tout porte à croire que le régime RPT-Unir, acculé, désorienté et ébranlé par le courage et la détermination qu’affiche la jeunesse togolaise d’en finir avec le système qu’il incarne, cherche à briser cet élan par ces pratiques inhumaines et indignes. Mais peine perdue !
Cela ne peut pas continuer et doit cesser immédiatement.
La DMP proteste vigoureusement contre ces pratiques et condamne cette honteuse manière d’un autre âge, à laquelle le gouvernement se voit obligé de recourir pour contenir la grave crise politique dans laquelle il a plongé notre pays. Elle demande la libération immédiate et sans conditions de toutes ces personnes arrêtées et gardées ainsi que tous les prisonniers politiques qui croupissent dans les geôles de Faure Gnassingbé.
On se demande si c’est cette politique de terreur qui va régler les problèmes de la faim, des injustices sociales et de la mauvaise gouvernance dont la jeunesse togolaise l’accuse.
La DMP apporte son soutien à toutes les personnes et toutes les familles victimes de ces pratiques inhumaines d’un autre âge et les rassure de sa solidarité et son engagement à lutter de toute son énergie aux côtés du peuple pour la fin de cette dérive autoritaire de M. Faure Gnassingbé.
La DMP demande au gouvernement de prendre conscience de la gravité des actes qu’il pose et qui augmentent les frustrations, détruisent le tissu social et menacent gravement le vivre-ensemble harmonieux que recherchent les Togolais dans leur ensemble. Elle lui demande de faire cesser ces arrestations arbitraires et les enlèvements des citoyens qui ne répondent à aucune procédure légale.
La DMP interpelle la communauté internationale, en l’occurrence les organisations de défense des droits humains comme Amnesty International (AI), la Fédération Internationale des Droits de l’Homme (FIDH), et d’autres encore, à se saisir des dossiers du Togo pour secourir nos populations en détresse à cause de la méchanceté de leurs propres dirigeants.
La DMP demande au peuple togolais et surtout à la jeunesse togolaise de ne pas se laisser guider par la peur que tente désespérément de lui inoculer le régime RPT-Unir mais de redoubler son courage et sa détermination et se lever comme un seul homme pour qu’ensemble nous exigions le départ inconditionnel de Faure Gnassingbé.
Fait à Lomé le 27 août 2025
La Conférence des Présidents.