Une pétition déposée à l’Assemblée nationale du Québec par le député Guillaume Cliche-Rivard et initiée par l’écrivaine togolaise Marthe Nounfoh Faré dénonce les violations des droits humains au Togo. Le texte a déjà recueilli des centaines de signatures et restera ouvert jusqu’au 19 septembre 2025.
Les signataires soulignent que « le peuple togolais souffre depuis plus de 50 ans sous une dictature, qui piétine ses droits fondamentaux et ses aspirations légitimes à la liberté et à la démocratie ». Ils accusent le président Faure Gnassingbé, au pouvoir depuis 2005, d’avoir « modifié la constitution en avril 2024 pour se maintenir indéfiniment au pouvoir ».
La pétition dénonce aussi « la répression sanglante des manifestations pacifiques » en juin 2025, ayant fait « au moins 7 morts, dont une jeune fille de 15 ans », et « des dizaines d’arrestations arbitraires, dont des journalistes, des militants et des opposants politiques ».
Les signataires demandent à l’Assemblée nationale « de reconnaître et dénoncer publiquement » ces violations et « d’interpeller le gouvernement du Québec afin qu’il agisse auprès de la Francophonie et des instances internationales ».
Marthe Nounfoh Faré, à l’origine de l’initiative, est une figure engagée pour la liberté d’expression. Elle a elle-même fait face à des poursuites judiciaires l’année dernière au Togo après la publication d’une vidéo critique sur TikTok. Les organisations de défense des droits humains, dont PEN International, dénoncent une tentative d’intimidation.
La pétition, disponible en ligne sur le site de l’Assemblée nationale du Québec, peut être signée jusqu’au 19 septembre 2025 : https://m.assnat.qc.ca/fr/exprimez-votre-opinion/petition/Petition-11567/index.html