Arrêtée mercredi matin à son domicile de Tokoin Solidarité à Lomé, l’ancienne ministre des Armées, Marguerite Gnakade, a été reconduite dans la soirée à son domicile sous haute surveillance. Le quartier reste bouclé par les forces de l’ordre, qui y maintiennent une présence visible.
Hier, la députée de l’opposition Brigitte Adjamagbo-Johnson a réagi, d’abord devant la presse locale puis sur sa page Facebook, exprimant son profond émoi face à cette interpellation.
« J’ai été bouleversée par l’arrestation de notre sœur Gnakadè. En tant qu’ex-détenue politique, je connais la douleur d’être privée de liberté pour ses convictions », écrit-elle. Elle dénonce le retour de l’ex-ministre dans son domicile comme « une illusion de liberté », rappelant que cette mesure reste une « humiliation pour elle et pour tout notre peuple ».
Mme Adjamagbo-Johnson souligne également que « chaque arrestation arbitraire est une blessure infligée à notre nation. Trop, c’est trop ! Le peuple togolais mérite respect, liberté et dignité. » Elle réaffirme son soutien à Marguerite Gnakade et à toutes les victimes de l’injustice « jusqu’à la victoire de la liberté ».
Dans ses propos précédents à la presse, elle rappelait que Mme Gnakade est soutenue par une large majorité des Togolais et saluait « le courage avec lequel elle dénonce ce qui ne va pas dans ce pays ». Elle dénonce aussi le contexte général de répression : « Vous savez, dans un contexte où, à tout bout de champ, on arrête les Togolais, nous sommes dans une prison à ciel ouvert sous ce régime. »
