À la veille de la rentrée scolaire, la piraterie des livres scolaires refait surface, exposée une fois encore par l’écrivain togolais Ayayi Togoata Apédo-Amah.
Il dénonce la vente illégale et massive d’ouvrages piratés sur les trottoirs, dans des boutiques, et même au sein de certains établissements scolaires.
Malgré des saisies régulières et l’arrestation de faussaires disposant de matériel d’imprimerie, le phénomène persiste d’année en année, menaçant la survie des éditeurs togolais, qui eux, paient taxes et impôts. Certains livres, censés être gratuits car fournis par l’État, sont revendus à prix d’or jusqu’à 2 000 ou 3 000 FCFA à des parents déjà financièrement éprouvés.
Pour l’universitaire, cette situation cache un “vaste réseau mafieux” qui bénéficierait de complicités au sein de l’administration et des établissements scolaires. Il appelle le ministère des Enseignements primaire et secondaire à agir rapidement pour restaurer la crédibilité de l’institution et protéger le droit à une éducation équitable.
« Un livre gratuit ne peut être vendu ; c’est la seule certitude que nous ayons », conclut Apédo-Amah, exigeant des réponses claires pour un peuple qui n’en peut plus des injustices.